© Gisèle Gori
A Calais,ce lundi 15août.

La rentrée politique du PCF

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 19 août 2022 à 17:58

Le traditionnel marché aux puces estival du PCF du Calaisis a offert l’opportunité de fructueux échanges dans la perspective d’une rentrée sociale combative.

« 70 brocanteurs ont installé leur étal du côté de Bois Campagne. Le public a répondu présent. Ça s’est super bien passé. Mieux que je ne l’espérais », lance Marceau Landry, en charge des manifestations au PCF du Calaisis. Une petite vingtaine de bénévoles ont favorisé la réussite de cette initiative. Et le président de la brocante de se féliciter de la présence de camarades « venus de Lille et du Boulonnais. Bon nombre d’anciens se sont aussi retrouvés avec plaisir à notre stand ». Une exposition y était consacrée à Jean-Jacques Barthe, l’ex-député-maire de Calais récemment disparu. « Le livre d’or paraphé à cette occasion sera remis à son fils Sylvain qui habite dans le Sud », annonce Marceau Landry.

L’hommage à Jean-Jacques Barthe

Gisèle Cocquerelle fut l’adjointe de Jean- Jacques Barthe dans les années 1990. Elle en conserve le souvenir d’un homme porteur de «  valeurs humanistes, qui a fait de la politique sociale sa priorité avec la création de l’Office municipal de l’habitat ou de foyers pour personnes âgées ». Un « homme de projet aussi, attaché au maintien du tissu économique et épris de culture. On lui doit la médiathèque Louis-Aragon, la restauration du vieux fort Nieulay ou encore l’achat de l’usine Boulart en vue de la création d’un musée de la Dentelle ». Elle garde en tête l’inauguration du tunnel sous la Manche. « Voir notre maire aux côtés du président François Mitterrand et de la reine d’Angleterre nous remplissait d’orgueil », s’enthousiasme celle qui se souvient de l’accueil réservé par la municipalité aux boat-people vietnamiens. « C’était en 1982. Peu de temps après, j’ai pris ma carte au PCF et j’y suis toujours  », se félicite-t-elle.

Préoccupations multiples

D’autres échangent autour des préoccupations du moment : les retraites, le pouvoir d’achat, l’augmentation du prix du gaz et de l’électricité... Les inquiétudes manifestées laissent-elles entrevoir une forte mobilisation dès la rentrée ? Marceau Landry se veut prudent : « On les sent prêts à bouger, mais parfois ils nous disent vouloir participer à une manifestation, et au final, on ne les voit pas. D’autres hésitent à sacrifier une journée de salaire. Si on lance une initiative, il faudra prendre soin de bien l’organiser.  »