Depuis mardi 6 juin, les salariés de l’usine boulonnaise Pescanova, spécialisée dans la cuisson et le conditionnement de crevettes, sont en grève. Le mouvement (2 heures par jour) est reconduit depuis par roulement, provoquant un ralentissement maximum de production. La proposition de la direction d’augmentation de 1 % pour l’année 2023 a mis le feu aux poudres. Pour les grévistes : « c’est inadmissible ! Nous sommes les moins bien payés parmi tous ceux et celles qui travaillent dans les entreprises de Capécure avec des horaires de travail qui nous épuisent ». Une ouvrière nous montre sa fiche de paie. Pour 20 ans d’ancienneté, son taux horaire est de 11,53 €, à comparer au Smic qui est de 11,52 €, et avec des journées de travail qui peuvent durer jusqu’à 10 h 30 mn. La direction a commencé à reculer en proposant 3 %, puis 3,5 %, mais les salariés maintiennent, compte tenu de l’inflation, leur revendication légitime de 6%. Une réouverture des négociations a été annoncée par la Direction. Si elles n’aboutissent pas les grévistes ont annoncé un durcissement du mouvement. Cela s’est confirmé ce 13 juin. Les communistes Boulonnais ont apporté sur place leur soutien aux travailleurs en lutte.
CGT À l’usine Viskase, la dignité au travail passe aussi par le salaire
