Basée à Douvrin, Radio Plus poursuit une collaboration entamée avec l’accueil de loisirs en 2016. Le thème choisi « détectives et reporters » pour cette création sonore faisait la part belle à d’illustres personnages de fictions comme Tintin, Rastapopoulos, Sherlock Holmes ou encore Corto Maltese… Une trentaine d’enfants âgés de 8 à 11 ans ont été conviés à interpréter diverses scènes d’un scénario imaginé par Erwan Moulin et Anthyme Deflandre en service civique à la radio. Leur collègue Benjamin Delassus a davantage œuvré à la technique. « Ce type d’atelier est une première pour nous », souligne Jean-Philippe Planque, animateur à Radio Plus. Avec son équipe, il a conseillé les enfants sur la façon de jouer, la manière d’émettre des sons avec une intonation au plus juste, ou encore le comportement à adopter pour exprimer la colère ou la surprise… « Ceux qui ne jouaient pas, ont été initiés à la technique du bruitage. D’autres ont chanté », poursuit Jean-Philippe Planque.
Futurs citoyens de la République
« L’objectif de cet atelier est de permettre aux enfants de mieux maîtriser l’expression orale et la langue française, mais aussi de leur donner confiance en eux », commente Laurent Lemaire. Et le directeur de l’accueil de loisirs, attaché à la notion d’éducation populaire, de tirer un bilan largement positif de cette expérience : « Elle a permis de développer un vrai travail collectif. La mayonnaise a pris. Les enfants ont été sensibilisés au « vivre ensemble » avec un regard critique sur leur production. Des animateurs de la bibliothèque sont venus lire des extraits d’ouvrages. Des jeunes sont allés à l’exposition sur Sherlock Holmes au château d’Hardelot. Cet atelier a été conçu comme une étape dans leur construction de futurs citoyens de la République. » Ziggy, 8 ans, a joué le rôle du capitaine Haddock. « Il n’est pas très sympathique, mais je l’aime bien parce qu’il crie fort. Il dit souvent « Tonnerre de Brest ». Ce ne sont pas des gros mots, mais presque. J’ai vu des films où ils apparaissaient, mais jamais lu de bandes dessinées », sourit-il. « Il est arrivé que des phrases projetées sur grand écran soient relues à de nombreuses reprises. Notre souci était de rassurer les enfants qui, au début, ne savaient pas à quoi s’attendre. Il était important de conserver une dimension ludique », embraye Jean-Philippe Planque. Au final, son équipe a travaillé au montage d’une émission d’une durée de trente minutes disponible en podcast.
