Il est le premier invité du PCF du Pas-de-Calais soucieux de lancer un cycle de formation théorique à l’attention de ses adhérents. Le Pas-de-Calais ? Un département qu’Esteban connaît bien pour avoir sillonné la Côte d’Opale l’an dernier avec la caravane des Jours heureux. « J’étais salarié de la Fédération », précise le jeune homme de 20 ans. Il travaille depuis comme ouvrier intérimaire pour un sous-traitant de La Fonte ardennaise, une entreprise sidérurgique des Ardennes dont il est originaire.
Engagement précoce
Esteban a rejoint les rangs du Parti « en 2017. J’ai tapé à sa porte à Charleville-Mézières et rencontré Franck Tuot, son secrétaire départemental d’alors. Il m’a convaincu d’adhérer ». Une adhésion qui n’est guère liée à une élection ou à une lutte particulière. Ses parents n’étaient pas plus communistes, même si ses aïeux, confrontés à l’exploitation capitaliste dans la sidérurgie mosellane, ont développé une conscience de classe dont il a forcément hérité. « J’étais jeune et en colère sans grand fond politique derrière », commente Esteban à qui il est très vite proposé d’organiser la Jeunesse communiste dans les Ardennes. « Une quarantaine de lycéens m’ont rejoint. En 2018, lors des Marches pour le climat, on a réussi à mettre, à deux reprises, jusqu’à 300 jeunes dans les rues. Ensuite, il y eu la lutte contre la réforme des retraites. J’y ai côtoyé des cheminots, des électriciens… Mon engagement a pris une autre envergure », poursuit-il.
L’impérialisme en débat
Membre désormais du conseil national et de la commission internationale du Mouvement jeunes communistes de France (MJCF), il a par ailleurs été désigné en 2020 porte-parole de la Fédération des Ardennes du PCF. Dans l’attente « du congrès départemental, je coordonne l’exécutif de la Fédération en lien avec les instances nationales ». Récemment, Esteban a défini le contenu d’une formation autour de l’impérialisme pour le camp d’été du MJCF, qui se déroulait cet été en Gironde. Fort de son analyse, il traitera, ce samedi, des « traits fondamentaux de la notion classique et marxiste de l’impérialisme. J’ai beaucoup bossé sur le sujet. Le pari est d’en faire un exposé accessible à tous, tout en offrant aux camarades de s’imprégner de solides bases théoriques. Nous ne pouvons réduire l’impérialisme à la seule notion de guerre. C’est avant tout un concept économique lié à un stade de développement des forces productives dans le système capitaliste ». Son intervention d’une heure trente sera suivie d’un échange avec la salle.
