Déambulation avec la compagnie des Cendres. Crédit photo : Florent Burton
Fêtes de la Sainte-Barbe

Une sainte élevée au rang d’« icône »

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 28 novembre 2022 à 15:54

Les Fêtes de la Sainte-Barbe débutent ce vendredi 25 novembre. Pour la 5e édition, la communauté d’agglomération de Lens-Liévin, Pas-de-Calais Tourisme et Lens-Liévin Tourisme ont vu les choses en grand. Jusqu’au jour J, le 4 décembre, 58 rendez-vous sont proposés dans seize villes pour un coût de 600 000 euros.

En guise d’amuse-gueules, des randonnées, des concerts, des retraites aux flambeaux, des ateliers de cuisine de rue, un ciné-soupe, du mapping immersif ou encore des conférences ont été planifiés du 25 novembre au 1er décembre. Le plat de consistance de cette quinzaine sera livré du 2 au 4 décembre à travers le « Festival des arts et du feu » en présence de compagnies de renommée internationale (La Machine, Carabosse, etc.). Il embrasera les jardins de la faculté Jean-Perrin, le site du 9-9 bis d’Oignies (vendredi 2) ou encore le parc du Louvre-Lens (samedi 3) pour le dixième anniversaire de son ouverture. Au menu du lendemain (dimanche 4) : un bal (de 15 à 18h à Loos-en-Gohelle) et une procession (à 17h 30 avec un départ de l’hôtel de ville de Liévin). «  A travers cette manifestation festive, il ne s’agit pas de cultiver une forme de nostalgie, mais bien d’aller de l’avant, de célébrer le renouveau du Bassin minier et de saluer la capacité de résilience de sa population », insiste Florence Dupont, responsable de la communication à Lens-Liévin Tourisme. Une initiative appréhendée comme un « trait d’union entre passé, présent et futur », confirme Philippe Duquesnoy, son président. De là à faire de Barbara (sainte Barbe) une « icône », il y a un fossé qui a été allégrement franchi au prix d’une large occultation de la réalité tragique de deux siècles d’exploitation charbonnière faite de larmes et de sang.