1 500 manifestants ont battu le pavé pour revendiquer la libération de la Palestine.
© Jacques Kmieciak
Bruxelles

Au nom de la libération de la Palestine

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 4 novembre 2022 à 12:22 Mise à jour le 2 novembre 2022

Lancée par le Secours rouge de Belgique et Masar Badil (Voie alternative), un mouvement révolutionnaire palestinien, la « Marche pour le retour et la libération de la Palestine » a, selon les organisateurs, séduit 1 500 personnes à Bruxelles ce samedi 29 octobre. Parti de la place Lumumba (tout un symbole !), le cortège s’est dirigé vers le Parlement européen invité à « cesser sa collaboration avec l’occupant israélien » dans un contexte de regain de tension en Palestine occupée. En arabe, en français ou en espagnol, les slogans scandés par les manifestants parmi lesquels des militants nordistes de l’AFPS ou du comité « Libérez-les ! » (59 – 62), appelaient aussi à la «  levée du blocus criminel de Gaza » et au « boycott  » de l’État juif dont les crimes et exactions restent impunis. La manifestation faisait notamment écho à la radicalisation d’une partie de la jeunesse palestinienne qui revendique le recours à la lutte armée, reprenant le flambeau de la Résistance à une autorité palestinienne contestée.

Le Secours rouge y arborait un portrait de Georges Habache, fondateur du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Cette organisation d’obédience marxiste estime qu’il ne peut y avoir « de vraie libération nationale sans libération sociale ». Fustigeant le patriarcat, le Secours rouge a également évoqué le parcours de Shadia Abu Ghazaleh, une Palestinienne qui a organisé en 1967 le premier groupe de femmes pratiquant la résistance armée, puis le sacrifice d’El Houssine Benyahia, un jeune communiste marocain tombé en combattant Israël. L’occasion de stigmatiser les régimes réactionnaires arabes, du royaume du Maroc au sultanat d’Oman qualifiés de « pires ennemis de la Palestine ». L’exigence de la libération d’Ahmad Sadaat, secrétaire général du FPLP, de Salah Hamouri ou encore de Georges Ibrahim Abdallah a été rappelée avec force lors de ce rassemblement.