Cachez ces pauvres que je ne saurais voir

par FRANCK JAKUBEK
Publié le 27 décembre 2019 à 15:48 Mise à jour le 31 décembre 2019

Le premier des changements de l’année, c’est la disparition de la pauvreté. En fait, soyons précis, de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES), issu de la loi d’orientation du 29 juillet 1998 dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion. Un organisme dont les travaux et rapports, visiblement, dérange le gouvernement. L’ONPES va se fondre dans le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE).

Autre institution, plus qu’utile, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), auparavant rattachée à Matignon, dépendra au 1er janvier du ministère de l’Intérieur. Son président, parti en retraite en 2018, n’avait pas été remplacé. Ce ne sont que deux exemples parmi une bonne dizaine d’organismes d’État ciblés par des fermetures, fusions, réorganisations...

Le gouvernement va ainsi faire disparaître des missions d’information, de soutien ou d’évaluation des politiques publiques. Sous couvert de rationalisation, le gouvernement se débarrasse de tout ce qui n’est pas conforme à sa politique. Et ne veut plus fournir le bâton pour se faire battre. En attendant, vous trouverez sur notre site un aperçu de ce qui change, et notamment ce qui augmente, dès le 1er janvier. De quoi nous faire arrêter de penser à nos porte-monnaie, vides.