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Pas-de-Calais

Création d’un comité de la Paix dans le Bruaysis

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 10 février 2023 à 16:48

Depuis l’annonce par le président Macron de la livraison de char AMX à vocation offensive à l’Ukraine, dans le Bassin minier des voix s’élèvent pour dénoncer cette escalade militaire.

Dans le Bruaysis, un comité de la Paix est ainsi en voie de constitution. D’aucuns sont élus PCF ou LFI (Émeline Delplanque, Jean-Luc Lambert, Arnaud Vanderhaeghe), d’autres des figures historiques du PCF (Daniel Dewalle) ou des Verts (Lisette Sudic)… Soucieux de s’affranchir de la « propagande de guerre » qui sévit sur les plateaux de la télévision française, ils portent l’exigence de « l’ouverture de négociations de paix en Ukraine ». Rappelant que « ce conflit a bien débuté en 2014 par l’agression de l’armée ukrainienne contre les populations russophones du Donbass », ils s’inquiètent de la position de la France. Après, comme l’a avoué François Hollande, avoir saboté les accords de Minsk de fédéralisation de l’Ukraine, elle s’aligne « sur la stratégie de l’Otan et des États-Unis dont l’objectif est à l’évidence de déstabiliser l’équilibre géopolitique de cette région ». Dénonçant « l’inflation militaire encouragée par l’Union européenne », le comité exige que l’ONU « mette tout en œuvre pour parvenir à une solution de paix ». Même logique de défiance du côté de la Fédération du PCF du Pas-de-Calais. Aujourd’hui, « faisant le choix de rajouter la guerre à la guerre, Emmanuel Macron pousse l’escalade de l’horreur jusqu’au point de non-retour », estime Hervé Poly, son premier secrétaire. Celui-ci reconnaît cependant qu’il reste difficile d’organiser la résistance sur le terrain compte tenu notamment du matraquage médiatique auquel nous sommes confrontés. Mais l’important, « avant de gagner les masses, est d’affirmer un cap. C’est ce que nous faisons ».

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