A la tête de la galerie Pandem’Art, Pierre Garnier avait, au printemps dernier, organisé une collecte de produits de premières nécessités en soutien à la population d’Ukraine. « Je suis d’origine ukrainienne par mon arrière-grand-mère qui vivait à Odessa », explique le galeriste naturellement sensible au sujet. Aussi, quand Ludovic Duhamel, le directeur du magazine Miroir de l’Art, lui a suggéré d’accueillir une exposition en lien avec le conflit ukrainien, il n’a pas hésité une seconde. Dans le courant du premier semestre, « Ludovic Duhamel avait proposé à des artistes professionnels reconnus de dire avec force, à travers leurs œuvres, leur opposition à ce conflit et leur amour de la liberté ». Une centaine lui avaient répondu favorablement. Présentée à Périgueux en juin, une exposition est née de cette collaboration avec « l’idée de vendre les tableaux au profit de la Croix-Rouge qui intervient en Ukraine », commente Pierre Garnier. Celui-ci espère que « cette exposition cessera son itinérance, cela signifiera que la guerre a pris fin ». Et le Béthunois de convenir que celle-ci a bien commencé dès 2014 avec le bombardement du Donbass par le régime ukrainien sans provoquer toutefois de telles réactions solidaires. « J’imagine que cette guerre nous touche davantage depuis février du fait des risques d’embrasement mondial ou de prolongement nucléaire qu’elle engendre », confie-t-il volontiers.
- L’exposition est visible du 28 novembre au 7 décembre, du lundi au vendredi de 9 à 18h, à la Fabrique, 6 rue Sadi-Carnot à Béthune. Entrée gratuite. Elle trouvera un prolongement partiel du 17 décembre au 23 janvier à l’occasion du « Salon des petits formats » à la galerie Pandem’Art, 114, place du Maréchal Joffre à Béthune
