Saint-Pol-sur-Ternoise

Du rififi à la mairie

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 31 juillet 2020 à 11:35

Après avoir tracté sur le marché, une délégation de SUD Collectivités territoriales du Pas-de-Calais s’est imposée, ce lundi, en mairie pour exiger la réintégration d’une fonctionnaire stagiaire licenciée sans ménagement par Benoît Demagny, le maire (droite) nouvellement élu. On se souvient que, début juillet, Benoît Demagny, contestant la décision de son prédécesseur d’intégrer dans la Fonction publique territoriale l’une de ses collaboratrices de dix ans, avait procédé à son expulsion, en présence d’une huissière. Après avoir stigmatisé « la brutalité d’une méthode que rien ne justifiait », SUD dénonce désormais une attestation employeur « non conforme à la réalité ». Elle prive pour l’instant l’intéressée de son droit aux allocations chômage.

Dans ce document indispensable à l’ouverture d’un dossier « indemnisation », le maire indique qu’elle a terminé son contrat fin mai, alors qu’elle a bien travaillé, comme chargée comme chargée de communication, jusque début juillet comme l’attestent ses fiches de paie ! SUD revendique désormais la rectification de cette attestation employeur conformément à la législation. Benoît Demagny a promis « d’y réfléchir » (sic !) d’ici la fin de la semaine. En cas de blocage, la situation déjà largement tendue pourrait s’envenimer.« Benoît Demagny s’expose à des sanctions pénales », souligne par ailleurs le comité de soutien e la salariée licenciée. Celui-ci dénonce « un acharnement inadmissible ». Dans un communiqué, le PCF du Pas-de-Calais stigmatise un licenciement « sans autre forme de procès » tout en blâmant une « chasse aux sorcières ». Il exige, tout comme SUD, la réintégration de la fonctionnaire licenciée. Affaire à suivre...