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À Raismes

La municipalité rend les habitants acteurs de leur futur

Publié le 29 avril 2022 à 11:27

Aymeric Robin est maire de la commune de Raismes depuis juin 2013 et président de la communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut depuis juin 2020. Au cours des dernières années, il a transformé la ville pour faire de Raismes une pionnière en matière de cadre de vie.

  • Le 25 mars dernier avait lieu l’inauguration du R’Lab, un lieu dédié à la participation des habitants. Dans quel cadre s’inscrit cette démarche ? Tout est venu d’une réflexion. À mi-mandat, en 2018, la tradition était de faire un bilan des actions menées par l’équipe municipale. Ce bilan intervenait dans un contexte bien particulier. Les finances communales étaient marquées par la baisse de la taxe d’habitation, des modifications dans la contribution vers la communauté d’agglomération. Il fallait faire remonter des recettes et pour y parvenir, il nous faut du dynamisme. Nous avons décidé d’examiner la place de la commune dans son environnement, d’étudier son rôle et nous avons tenté de déterminer son positionnement dans le développement futur. Notre idée de base a été de réfléchir au développement de la commune sur 15 ans, voire plus. La participation des citoyens à cette réflexion a permis de les sensibiliser et surtout de les rendre acteurs. C’est ainsi qu’a été créé le R’Lab. Un laboratoire de participation citoyenne, un outil pour préparer l’avenir de la ville pour 2032.
  • Cette opération est-elle unique et quelle en est la conséquence pour la commune ? D’autres villes dans la région ont déjà entrepris des démarches dans ce domaine. Dans le cas de Raismes, cela a entraîné une ouverture plus importante et surtout un nouveau regard sur la ville. La participation a été forte. De nombreuses questions ont surgi ! Faut-il et comment réinventer la ville ? Qu’en est-il de la culture de proximité ? Cette étape nous a permis de tisser des liens avec le tissu associatif et sportif, avec les acteurs locaux, les élus et les techniciens. Les citoyens ont été interrogés et sont devenus des acteurs de leur futur. Les ateliers de participation et d’échanges ont permis de dire à quoi devait ressembler la ville, à l’échéance 2032. Des moyens nécessaires ont été mise en place par la commune et les grands chantiers ont été définis et ont pu commencer. Chaque quartier est revalorisé.
  • Ces chantiers et travaux ont entraîné des investissements de la part de la mairie. Comment la commune a-t-elle procédé ? En face de chaque dépense ou investissement, nous avions mis un budget. Or, de nombreux projets ont pu bénéficier d’aides. C’est-à-dire qu’avec des aspects innovants, nous avons pu profiter de soutiens de la part de différents services de l’État. Il ne s’agit plus de répondre à des appels d’offres mais, bien au contraire, de voir si nos projets peuvent s’inscrire dans une démarche de transition écologique, par exemple. Et plus les projets sont novateurs, originaux, plus nous avons reçu d’aides.
Propos recueillis par Marc DE LANGIE