Jusqu’au 9 août dernier, il n’était point nécessaire de montrer patte blanche pour se rendre aux Étoiles à Bruay-La-Buissière ; ce cinéma de centre-ville ayant fait le choix, à la mi-juillet, de réduire la capacité d’accueil de ses quatre salles à 49 places. Il pouvait ainsi entrevoir de séduire une partie de la clientèle du multiplex CGR voisin qui l’avait d’emblée imposé.
Un « coup dur »
L’extension de l’obligation du pass sanitaire a donc été un « coup dur » pour cet établissement bénéficiant de fonds municipaux et privés (SPIC). Des habitués « nous ont téléphoné pour exprimer leur désappointement. D’autres ont exprimé leur satisfaction. Une mesure qui touche aux convictions est forcément clivante », souligne Alexandre Dupretz, le programmateur. Faut-il craindre une fréquentation en berne ? « Août a été moins bon que juillet qui avait été excellent, mais on ignore si c’est en raison du pass », précise Hervé Beudaert, le directeur du cinéma, à l’heure des premiers bilans. « Une dizaine de personnes m’ont appelé pour me dire que tant que le pass serait en vigueur, elles mettaient entre parenthèses leurs activités culturelles », note toutefois Alexandre Dupretz. L’instauration du pass n’a pas entraîné un surcroît de travail pour le personnel. « Comme tout est numérisé, c’est rapide. Le contrôle se fait donc en caisse », indique Alexandre Dupretz. Quant aux abonnements des cinéphiles n’étant pas en mesure ou ne souhaitant pas présenter de pass, ils « seront pérennisés », assure Hervé Beudaert.
