Retraites

Le président de la CFE-CGC dénonce une « concertation bidon » et des « chiffres truqués »

Publié le 9 décembre 2022 à 15:32 Mise à jour le 12 décembre 2022

Il est sorti de ses gonds, le président du syndicat des cadres CFE-CGC, vendredi dernier, au micro de France-Info. Dans le journal Le Parisien, ce matin-là, Elisabeth Borne confirmait le recul de l’âge légal de départ en retraite à 64 ou 65 ans, alors que le « troisième cycle de la concertation avec les partenaires sociaux  » venait juste de commencer la veille... « On a atteint la limite du foutage de gueule ! », a lâché alors François Hommeril. « La concertation, désormais, tout le monde s’en est rendu compte. C’est un écran de fumée. C’est du bidon total. On se pose la question si ça vaut le coup de continuer à y participer. Visiblement tout est écrit. Franchement, on n’a plus envie de cautionner tout ce cinéma  », a déclaré le syndicaliste qui n’a pas été plus tendre avec Stanislas Guerini. Le ministre de la Fonction publique, interrogé lui aussi, dans la journée, sur France Info, avait repris l’argument-phare exposé par Emmanuel Macron en direct des États-Unis, à savoir que laisser en l’état l’âge de départ en retraite conduirait à cumuler «  dans les dix prochaines années 100 milliards d’euros de dette ». Là aussi, François Hommeril a mis les choses au point : « Tout ce que dit Stanilas Guerini est faux. Il n’y a pas un seul mot de vrai dans ce qu’il dit. Ça n’est que de la propagande ». Sur sa lancée, le syndicaliste cadre a accusé le gouvernement de «  truquer les chiffres  » pour justifier sa réforme : «  Ils ont pris des hypothèses sur le chômage et sur l’évolution de la masse salariale très contestable. Les hypothèses sur l’allongement de l’espérance de vie ne sont pas conformes à ce qu’on observe depuis huit ans ». « Il y a un scénario qui a été écrit par des gens très brillants, des créatifs qui ont écrit tout un scénario d’enfumage autour du fait que voilà, la décision a été prise de décaler l’âge légal de départ en retraite à 65 ans  », a aussi déclaré le président de la CFE-CGC, visiblement très remonté.

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