- Quel est le sens de cette initiative ?
Dans la perspective du prochain congrès du PCF d’avril 2023, il faut mener la bataille idéologique sur la question de la Paix comme sur celles de la Nation, de la laïcité ou encore de l’internationalisme prolétarien. Cette pétition sera diffusée en interne lors des repas de section, auprès d’adhérents et de sympathisants. Nous demandons non seulement le retrait de l’OTAN pour une question de souveraineté nationale, mais aussi la dissolution d’un organisme qui n’a plus lieu d’être depuis la fin de la Guerre froide. C’est la position adoptée par le Parti lors de son dernier congrès. Il s’agit de l’application de la ligne nationale. On ne comprendrait pas qu’on recule sur ce sujet.
- Une exigence de paix d’autant plus d’actualité qu’en Ukraine, l’Occident semble jouer la carte d’une « guerre sans fin » ?
Depuis l’offensive russe en Ukraine, nous faisons l’objet d’un bourrage de crânes. Même au sein du Parti des camarades en sont victimes. C’est pour cette raison qu’il faut en débattre en donnant tous les éléments afin que les copains comprennent que derrière le comportement de la grande bourgeoisie russe, il y a un pays entouré par des bases de l’OTAN. Aussi la Russie se sent-elle menacée. La guerre en Ukraine n’a pas commencé le 24 février dernier, mais bien en 2014 sur la place Maïdan à Kiev. Moi, je veux bien parler de Poutine, mais je crois à l’autodétermination des peuples. Si les Russes pensent que Poutine est un dictateur qu’ils le renversent, mais sans interférences extérieures. Quant aux propos qui exonèrent les Américains de leurs responsabilités, ils me laissent toujours sceptique. A une époque, on faisait le procès des dirigeants âgés en URSS, j’aimerais rappeler qu’aujourd’hui, les Etats-Unis sont dirigés par Biden, un gars… légèrement sénile. Au moins, les catholiques ont su mettre Benoît XVI à la retraite.
- Quelle position la France doit-elle adopter, selon vous ?
La France doit retrouver son indépendance par rapport aux États-Unis et cesser ses livraisons d’armes à l’Ukraine. Notre actualité, ce sont aussi des factures d’énergie qui s’envolent et sont préjudiciables à notre population. Elles sont en partie liées à ce conflit. Il n’y a pas de justice sociale sans la paix. Au-delà de l’Ukraine, il faut aussi rappeler les guerres au Yémen ou en Arménie. Toutes les guerres alimentent les marchands de canon. Comme disait Anatole France, on croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels.
