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Camaïeu

Les salariés poursuivent leur lutte pour une meilleure indemnisation

par Philippe Allienne
Publié le 14 octobre 2022 à 16:03

Plus de deux semaines après la liquidation judiciaire de Camaïeu, par le tribunal de commerce de Lille, la colère des salariés ne retombe pas. Ce jeudi après-midi 13 octobre, une délégation de la CGT s’était réunie devant la préfecture du Nord, place de la République à Lille, tandis que Thierry Siwik, leur délégué syndical, était reçu pour demander une aide supplémentaire pour le plan formation.Tout au long de la semaine précédente, ces salariés se sont réunis devant le siège de la société, à Roubaix, pendant que se négocie le PSE. Ils ne comprennent pas que, contrairement à ce qui avait été dit par le tribunal au moment de la liquidation, le chiffre d’affaires réalisé durant les trois derniers jours de vente dans les magasins du groupe, soit 25,2 millions d’euros, ne leur revienne pas. «  À la base, nous aurions dû toucher 9 200 euros par personne  », explique Cindy (CGT). En réalité, ce chiffre a été ramené pour l’instant à 6000 euros (12,5 millions d’euros pour l’ensemble des 2600 salariés). « Mais, poursuit la syndicaliste, sur ces 6000 euros, nous percevons 3000 euros net d’impôts et l’autre moitié sera imposable. 7 millions seront par ailleurs consacrés au plan formation et 5 millions serviront à payer le solde de nos salaires d’octobre ainsi que les 54 salariés qui restent sur place pour boucler l’activité de l’entreprise. En plus, nous devrons taper dans notre compte professionnel de formation !  » Les lettres de licenciement doivent parvenir à leurs destinataires entre le 15 et le 21 octobre. Entre temps, les salariés ont reçu les courriers recommandés du liquidateur judiciaire. En attendant, reproche la CGT, l’ex PDG de Camaïeu et représentant l’actionnaire Hermione People and Brands (HPB), une filiale de la Financière immobilière bordelaise (FIB) se serait déjà permis de transmettre des offres de reclassement, sans respecter la procédure.Bien décidés à ne pas se laisser faire, les salariés ne lâchent pas les rassemblements devant le siège roubaisien.