Sénat

Michelle Gréaume : “La lutte de ces travailleuses devient emblématique”

par Mourad Guichard
Publié le 26 mai 2023 à 16:08

Michelle Gréaume, la sénatrice communiste du Nord, a profité, ce mercredi 24 mai, des questions aux gouvernements pour interpeller Olivier Dussopt, le Ministre de l’emploi, sur la situation des salariées de Vertbaudet en lutte depuis le 20 mars pour des augmentations de salaires.« L’examen du bilan financier est édifiant. Entre 2018 et 2021, la marge nette est passée de -0,7% à +3,6%, la valeur ajoutée de 49,7 millions à 56,6 millions d’euros, et sur la même période, la part des salaires par rapport au chiffre d’affaires est passée de 15,6% à 12,1% », a rappelé la parlementaire. « l’unique revendication de ces salariées est une augmentation des salaires de 150 euros », a-t-elle insisté. « Vous prétendez appeler au partage de la valeur, n’y a-t-il pas, avec Vertbaudet, une belle occasion de sa mise en œuvre ? », a conclu Michelle Gréaume. Sans réelle surprise, le ministre qui dans le passé se vantait des origines ouvrières parentales , a botté en touche sur un ton monocorde. « Ce conflit social est bien connu des services de mon ministère et de mon cabinet (...) un accord majoritaire a été signé, sur lequel vous pouvez avoir une appréciation, [accord] signé par deux organisations syndicales (...) ». Le ministre s’est évertué à faire croire qu’il avait permis des avancées, notamment de la part de la direction (sans jamais en préciser les contours).Il en a meme rajouté en fustigeant la CGT rendue coupable, à ses yeux d’avoir encourager le mouvement de grève et d’avoir refusé les propositions étriquées de l’actionnaire principal. « Je souhaite évidemment que le dialogue social permette [un] aboutissement dans le respect des prérogatives de chacun », s’est-il contenté d’asséner. Rappelons que les salaires dans l’entreprise oscillent entre 1 300 et 1 500 euros toute ancienneté confondue et que le dirigeant perçoit, lui, 60 000 euros mensuels !