À l’Université d’été du PCF.

« Nous ne serons pas plus forts en effaçant notre diversité dans une fédération »

Publié le 2 septembre 2022 à 16:23

La Situation internationale, crise énergétique, crise climatique, transports.... Samedi 27 août, lors de l’Université du PCF, Fabien Roussel a insisté sur les enjeux politiques de la rentrée.

« Notre projet de société, ce n’est pas seulement de résister en désobéissant au capital, à ses relais institutionnels ou économiques. Nous voulons que les travailleurs et les classes populaires comme les classes moyennes, les peuples, s’approprient les pouvoirs partout où c’est nécessaire pour imposer les changements indispensables. » Pour le secrétaire national du Parti communiste français, cela veut dire qu’il est nécessaire de se mobiliser. Il s’agit de se prémunir contre « un tour de vis violent pour les Français. Violent pour les familles populaires, pour la jeunesse, violent pour les services publics dont nous avons pourtant un impérieux besoin, violent pour le monde du travail et de la création. » Fabien Roussel a donc lancé un appel à toutes ces forces, aux forces de gauche, aux forces syndicales et associatives. «  À toutes et tous, je dis : construisons ensemble ce grand mouvement populaire, social et écologique, dont la France a besoin. Regardez d’ores et déjà le mouvement des travailleurs britanniques qui grandit outre-manche. Un mouvement exceptionnel quand on sait les freins à la grève dans ce pays.  »

En France, les communistes soutiennent fortement les journées de mobilisation des 22 et 29 septembre décidées par plusieurs organisations syndicales. « J’appelle les communistes à s’investir pleinement pour la réussite de ces deux journées qui marqueront une première étape indispensable de la mobilisation.  » Fabien Roussel insiste pour travailler à une « réforme progressiste des retraites et [pour] un référendum pour que les Français puissent choisir entre une réforme des retraites justes, sociale, féministe, et une réforme des retraites dures, allongeant le temps de vie au travail, triste pour l’avenir de nos enfants.  »

Après avoir listé les grands thèmes du combat qu’il y a à mener pour se « réapproprier nos moyens de production, reconquérir notre souveraineté économique et même politique en nous délivrant des règles terribles de la concurrence libre et non faussée imposée par les traités européens », pour que les salariés participent aux décisions dans les multinationales, et pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscale, il est revenu sur le sens de sa candidature à l’élection présidentielle et sur les responsabilités des forces de gauche. Il s’est ainsi adressé aux insoumis, socialistes et écologistes : « Nous ne serons pas plus forts en effaçant notre diversité dans une fédération ou un parti unique, ou encore en tentant de chapeauter le mouvement social. Nous serons plus forts en agissant aux côtés du peuple, des salariés et de leurs organisations syndicales, en contribuant aux mobilisations pour résister à la politique des droites et en menant ensemble, avec les Français, le débat sur les changements à opérer et l’action pour des avancées immédiates, concrètes, qui améliorent leur quotidien.  »