« Les 19, 24, 26, 31 décembre et 2 janvier : il n’y aura pas de trêve ! » Ainsi titrait le tract de l’Union départementale CGT que distribuaient les postiers ce jeudi 19 décembre, regroupés devant le bureau principal de Lille République. « Nous voulons montrer que nous sommes toujours présents alors que la Poste ferme de nombreux bureaux, comme celui de Lille Gambetta qui est condamné » expliquait Emmanuel Dumont, responsable de la communication pour le syndicat.
Car au-delà du douloureux dossier des retraites, les postiers se battent continuellement pour leur conditions de travail et pour le maintien d’un service public postal. La séparation des tâches (tri, distribution) voulue par la direction les mène en effet à s’inscrire dans un modèle de type Amazon. Quant aux retraites proprement dites, les départs se font actuellement entre 62 et 65 ans avec, en fonction des salaires, une pension moyenne de 1 200 euros. « Et demain ? » s’interroge Emmanuel Dumont.
Précisément, avant la manifestation du 19 décembre, les postiers ont encore mis l’accent, avec l’UD CGT, sur leur volonté de « durcir et massifier la grève dans toutes les entreprises, tous les services et toutes les administrations ». L’UD appelle « à constituer des assemblées générales les plus larges possibles dans tous les territoires ». Pour la CGT, le Premier ministre tente, par sa dernière annonce, de « diviser les travailleurs de France en deux. Ceux qui, nés avant 1975, auront (peut-être) une retraite et ceux qui, nés après, n’en auront pas. C’est-à-dire nos enfants ». Elle pointe la disparition des « régimes spéciaux conquis dans les luttes et les sacrifices », le recul de le l’âge de départ à la retraite à 64 ans et la destruction de notre système de solidarité intergénérationnelle.
