Rentrée sous tension

La rentrée ne s’annonce pas sous les meilleurs augures pour les lycéens comme pour les étudiants. Dans son rapport annuel, l’Unef prévoit une augmentation moyenne du coût de la vie étudiante de 2,5 % par rapport à 2020. Cela représente 247 euros par an. Selon le syndicat, cela s’explique par l’augmentation des loyers dans les régions et en banlieue parisienne. Pour le secrétaire fédéral des jeunes communistes du Nord, Pierre Verquin, c’est du jamais vu. « Sous Nicolas Sarkozy, dit-il, cette augmentation était en moyenne de 45 euros. Elle est passée à 92 euros sous la présidence de François Hollande ; avec Emmanuel Macron, c’est carrément 250 euros ! Certes, il faut tenir compte des conséquences de la crise sanitaire, mais il ne faut pas perdre de vue la réduction des aides. » Comme l’Unef, il évoque le logement étudiant (sans oublier les conséquences de la réforme des APL) et réclame une augmentation des bourses. Il rappelle aussi la proposition du PCF de déployer un budget de 23 milliards d’euros. 350 000 logements supplémentaires sont nécessaires. D’autres chantiers doivent aussi être travaillés comme la gratuité des transports. Il cite les exemples calaisiens et dunkerquois. Dans la métropole lilloise, la MEL fait un pas important en instaurant la gratuité dès janvier pour les moins de 18 ans. Mais il faut aller au- delà, souhaite-t-il. « Cette gratuité devient indispensable  », insiste-t-il. Par-delà ces préoccupations, les étudiants, après avoir passé le barrage de Parcoursup, auront affaire à l’EPE (établissement public expérimental) avec l’entrée des écoles privées dans l’université. Côté lycées, la préoccupation majeure demeure la réforme du baccalauréat, les deux épreuves orales, le bac philo et l’importance donnée au contrôle continu. Le secrétaire fédéral des JC promet que son mouvement se battra bec et ongles contre ces réformes et celle du bac 2022. « Comme pour l’ensemble des services publics, résume-t-il, les libéraux veulent détruire l’Éducation nationale. »