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Côte d’Opale

Le PCF cible le prolétariat

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 24 mars 2022 à 20:18

À Boulogne-sur-Mer, les communistes vont à la rencontre des travailleurs des usines de transformation des produits de la mer pour faire connaître les propositions de Fabien Roussel à la présidentielle. Au cœur des échanges, la hausse des salaires et le pouvoir d’achat.

Boulogne-sur-Mer. Capécure. Au cœur d’une zone dédiée à la transformation et la commercialisation des produits de la mer, « la Fédération a posé la caravane des Jours heureux le temps d’un échange avec les travailleurs de Capitaine Houat, de Mowi ou encore de Findus », se félicite Gisèle Gori du PCF du Boulonnais. « Ils ont exprimé de la sympathie pour la candidature de Fabien Roussel », s’enthousiasme Benoît Roger avant de tempérer : « Ça ne signifie pas pour autant qu’ils vont voter pour lui. » Et le coordinateur de la campagne de Fabien Roussel dans le Pas-de-Calais de se réjouir de la qualité des « échanges qui ont notamment porté sur la hausse du pouvoir d’achat. Les travailleurs de la mer revendiquent des hausses de salaires plutôt que d’être payés en primes aléatoires ».

Valoriser les métiers du monde portuaire

Ces prochaines jours, forts de leurs relais syndicaux sur place, les militants communistes investiront de nouveau ce quartier avec cette fois en main un tract spécifique, centré sur les préoccupations de ces salariés. L’occasion de discuter des revendications de Fabien Roussel de « garantir aux grands ports maritimes aménageurs du territoire un statut d’État en préservant leurs prérogatives régaliennes de service public ». Ou encore de « préserver et valoriser les métiers du monde portuaire, pénibles et soumis à la flexibilité de l’activité des trafics maritimes ». Dans la ville voisine de Saint-Léonard, aux portes de la Société boulonnaise d’électronique (SBE), il est surtout question « de souffrance au travail et de rémunérations jugées insuffisantes (des bac + 2 gagnent le Smic). De surcroît, la perspective d’un rachat de l’entreprise fait craindre au personnel un dégraissage », note Gisèle Gori, bien décidée à faire en sorte que « cette dynamique perdure. Les élections passées, nous irons régulièrement au contact de ces salariés ». Une présence sur le terrain qui a d’ores et déjà porté ses fruits puisque le Parti communiste « enregistre des adhésions ces derniers mois. Ce n’est pas un raz-de-marée, mais c’est encourageant ».