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À Haubourdin

Les communistes réfléchissent sur la campagne et le partage des richesses

Publié le 1er avril 2022 à 12:16

À Haubourdin, samedi 26 mars, la section du Parti communiste français a réuni une centaine de personnes autour d’un banquet républicain précédé d’un débat autour de la campagne pour la présidentielle et du programme « La France des jours heureux ». Au programme : proximité, échanges, convivialité.

La secrétaire de section de Loos-Haubourdin et environ, Nathalie Capy, explique qu’en ces temps, troublés (la guerre en Ukraine), elle ne pouvait s’abstenir de faire le lien entre le programme national de la Résistance et le programme « La France des jours heureux » qui reprend son nom. « Tout le monde a le droit à la paix, tout le monde a le droit au bonheur. C’est dans cette perspective que le Parti communiste français, et son candidat à l’élection présidentielle Fabien Roussel, a établi son programme, celui des Jours heureux (…). En 1945, on a reconstruit la France avec ce programme qui a donné naissance à la Sécurité sociale, aux retraites par répartition, aux comités d’entreprises, etc. grâce au travail acharné des ministres communistes de l’époque tels que Ambroise Croizat, Marcel Paul, François Tanguy-Prigent et d’autres. Aujourd’hui, en 2022, il est temps de relever le défi des jours heureux. Dans cette période si dure, nous avons besoin d’une perspective commune, positive, d’un horizon nouveau. Au PCF, nous sommes des milliers à vouloir réécrire l’histoire des femmes et des hommes libres et égaux, celle des jours heureux. » Le journaliste Stéphane Gravier, chargé d’animer le débat avec la salle, a rappelé les principaux axes du programme porté par Fabien Roussel et a proposé aux militants de faire part de la manière dont ils vivent cette campagne. Les réseaux sociaux et leurs drôles de manières ont été plusieurs fois évoqués. Cette militante de la JOC déplore cette « appli » qui questionne des jeunes pour leur dire de quel candidat ou candidate ils sont les plus proches. « Mieux vaut aller à la rencontre de ces jeunes, leur parler et leur permettre de se faire une idée par eux-mêmes », dit-elle. Les réseaux sociaux encore, qui répètent à l’envi le scénario du second tour, regrette cette jeune femme. Autant dire que le travail de porte-à-porte, le travail militant dans les quartiers, est plus que jamais indispensable. Dans une ville comme Haubourdin, les militants communistes en savent quelque chose. La soirée réservait aussi une surprise : une piñata de partage des richesses. Il s’agissait d’un jeu pédagogique que Nathalie Capy a présenté à travers trois coffres renfermant de l’argent (en fait des pièces en chocolat), fruit du travail des salariés mais qu’accaparent les plus riches. Ces trois coffres représentaient l’argent de l’évasion fiscale, les dividendes engrangés par les actionnaires, les cadeaux fiscaux accordés par les gouvernements aux entreprises. Le but du jeu était de reprendre ces richesses pour les rediriger vers les services publics, le pouvoir d’achat des travailleurs, la réindustrialisation du pays. Une conclusion s’imposait : « Dans le programme de Fabien Roussel, de nombreuses solutions sont proposées pour permettre un partage de ces richesses. Demain, avec vos voix en faveur de Fabien Roussel, nous aurons bien plus à partager que des pièces en chocolat : une société plus juste, plus équitable ! »