RETRAITES

Dunkerque, port mort ?

Publié le 17 janvier 2020 à 18:06 Mise à jour le 18 janvier 2020

Info ou intox ? Depuis le début de la semaine, les médias n’ont de cesse d’affirmer le blocage à 100 % du port de Dunkerque, l’un des sept grands ports maritimes de France. De fait, la Fédération nationale des ports et docks (CGT) a appelé à une opération ports morts dans les établissements publics, gérés par l’État (Dunkerque, Le Havre, Nantes-Saint-Nazaire, Rouen, La Rochelle, Bordeaux, Marseille), voire dans les établissements relevant des collectivités locales avec délégation de service public comme Calais-Boulogne. Or, depuis la loi de 1992 qui met un terme au statut des dockers datant de 1947, les dockers dunkerquois (600 aujourd’hui) ne dépendent plus de la Fédération CGT. Ils sont syndiqués à la CSOPMI-CNPT affiliée à la CFDT. Selon Franck Gonsse , secrétaire de la CSOPMI , les dockers sont opposés à la réforme des retraites mais se battent différemment et privilégient le dialogue au blocage. Ils n’ont pas mené de grève depuis 28 ans, jouant le pari de la fiabilité portuaire. Mais le port fonctionne avec divers autres métiers portuaires (grutiers, remorquage, pilotage, lamanage, etc.), sans oublier les employés du Grand port maritime et les autres professions reliées aux activités portuaires. C’est donc parmi certaines de ces catégories que l’on trouvera les grévistes.