L'actu sous forme de brèves

C’est le nombre de postes que la BNP Paribas prévoit de supprimer sur les 5 142 de sa filiale dédiée au crédit à la consommation, BNP Paribas personal finance. En 2022, la banque a réalisé un bénéfice net record de 10,2 milliards d’euros. Elle assure qu’il n’y aura pas de départ contraint.

Yvon Wibault n’est plus. La nouvelle est parvenue tardivement à Liberté qui tient à saluer la mémoire de ce militant attachant. Au temps où notre journal était encore quotidien, son siège sur la grand place de Valenciennes était l’un des points de chute favoris d’Yvon. Toujours présent dès qu’il y avait une cause à défendre, communiste et cégétiste, Yvon Wibault s’inscrivait dans le fil de l’histoire fournie en luttes de la corporation minière dont il faisait partie. À l’époque de la politique dévastatrice de Mme Thatcher contre les mineurs anglais, il était chargé de transférer outre-Manche l’argent de la solidarité collecté en France. De Vieux-Condé à Marly, de Saint-Amand-les-Eaux à Escaupont, dont il fut élu municipal, de Valenciennes à Onnaing, ceux qui l’ont connu se souviendront longtemps d’un compagnon infatigable, courageux, jovial, sachant insuffler l’esprit d’équipe, et amoureux de l’art. Liberté Hebdo présente à sa famille ses condoléances fraternelles.

Du 4 au 17 mars, les villes de Feignies et Maubeuge accueilleront le festival « Harpe en Avesnois » pour une 29e édition. Au programme, des concerts (un écho entre Annie Laboisier, Roberta Brambilla, et Eleonora Congu ; le Trio Bolivar XIX et un duo harpe et guitare électrique entre Anja Linder et Mickaël Maccari) mais aussi un stage de fabrication de harpe, où chacun pourra repartir avec son propre instrument.

^{Infos et billetterie sur harpeenavesnois.com ou au 03 27 64 13 72. Tarif : 10 € par adulte (gratuit pour les moins de 18 ans et les étudiants).}

La Ville de Lille et sa fondation ont lancé un appel aux dons d’urgence afin de soutenir les ONG, associations et corridors humanitaires qui viennent en secours aux populations touchées par le séisme qui a frappé les deux pays le 6 février. Parmi les besoins prioritaires figurent la fourniture de produits alimentaires et d’hygiène, de médicaments, de vêtements, de soutien psychologique, d’accueil et de relogement des victimes… Le PCF du Nord appelle également aux dons directement au profit de l’association de solidarité France-Kurdistan (ASFK).

> Les dons peuvent se faire en ligne sur la plateforme helloasso.com. > Par chèque à l’ordre de « Fondation de Lille - Fonds solidarité aux victimes des séismes en Turquie et en Syrie » à la Fondation de Lille, 99 rue Saint-Sauveur BP 667 59033 LILLE CÉDEX. > Par virement auprès d’ASFK.

Jeudi 23 février, à 19 heures, Eddie Jacquemart, secrétaire nationale de la Confédération nationale du logement (CNL), premier syndicat de locataires de logements sociaux, viendra présenter son livre-témoignage Fils d’HLM, paru en novembre dernier (éd. Arcane 17). Il y retrace son parcours d’enfant d’une famille monoparentale des cités de Dunkerque, donnant la parole aux locataires, une voix souvent minorée par les bailleurs sociaux et les pouvoirs locaux.

^{Jeudi 23 février, à 19 h, PCF de Lille, 12/16, rue de Trévise. Entrée libre.}

Mercredi 8 février, les 66 habitants (dont 31 mineurs) du bidonville de l’avenue de Flandre ont reçu de la part d’un huissier une ordonnance d’expulsion sur requête rendue le 3 février par le tribunal judiciaire de Lille à la demande de l’État, propriétaire du terrain. L’huissier a précisé que « dès le lendemain » les cabanes où vivent ces personnes seraient cassées en présence de la police. « La police n’est pas intervenue, indique le Collectif solidarité Roms de Lille métropole, mais enfants et parents vivent désormais dans la plus grande angoisse. Aucun diagnostic social n’a été réalisé par la Préfecture pour ce terrain où vivent des nourrissons, où plusieurs femme sont enceintes, et où plusieurs personnes souffrent de pathologies graves. » Le Collectif solidarité Roms de Lille métropole dénonce l’utilisation par la préfecture de la procédure expéditive d’ordonnance sur requête, qui a empêché les personnes concernées d’être représentées devant le tribunal. Par ailleurs, le Collectif demande au préfet de suspendre la procédure d’expulsion des habitants, de destruction de leurs logements et de dispersion de leur maigres biens, en cette période de grand froid.

Après sa fermeture hivernale annuelle, le parc zoologique de Lille rouvre ses portes ce samedi 11 février, à 10 heures. Un stand pédagogique accueillera gratuitement les visiteurs ce week-end. Cette année, les zooclubs ado et juniors leur retour. Au programme : des ateliers destinés aux familles et à la petite enfance, des anniversaires et visites de coulisses ainsi que des temps forts comme, par exemple, le week-end de la conservation au mois de septembre.

Signé en mars 2022, le projet de pôle de la Bibliothèque nationale de France (BnF) prend forme. Dès le printemps 2023, cette coopération culturelle, entre la BnF et ses partenaires amiénois et des Hauts-de-France, débutera avec une exposition ; une journée d’études et un programme de valorisation et de préservation numérique d’un fonds appartenant à la Société des antiquaires de Picardie.

Le bar identitaire La Citadelle, tenu par Génération identitaire, a intitulé sa soirée « spéciale » du 24 février : « Qu’ils retournent en Afrique ! » Référence directe à la phrase prononcée par un député RN à l’Assemblée nationale en novembre dernier à son collègue LFI qui évoquait alors le sort des migrants sur le navire de SOS Méditerranée. Martine Aubry a interpellé, une nouvelle fois, le préfet et Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, demandant la fermeture définitive du bar.

« Si tu ne veux pas te retrouver à poil au moment d’arrêter de travailler, c’est dès maintenant que tu dois prévoir le coup et épargner. » C’est avec ce slogan choc que le fonds de pension à la française Papisy tente, en ce moment, d’alpaguer les salariés inquiets pour leur retraite. Avec la réforme annoncée, le montant de la pension pourrait « ne pas évoluer toujours favorablement », prévient le magazine Capital. Les vautours (Papisy, AXA, AG2R...) en profitent pour essayer de plumer ceux qui ont les moyens d’épargner et de placer l’argent récolté sur les marchés financiers. Au risque que la Bourse se casse la figure, comme en 2008 où les fonds de pension avaient perdu 5 400 milliards de dollars, les retraités se retrouvant alors... à poil.

C’est, selon le cabinet Robert Half, le pourcentage de salariés français s’estimant « sous-payés », soit près d’un sur deux. Si des augmentations de salaire sont annoncées pour 2023, autour de 4 %, elles demeurent en deçà de la hausse des prix à laquelle on peut s’attendre.

On sait pourquoi Emmanuel Macron ne veut pas entendre parler de pénibilité au travail au point d’en avoir supprimé des critères permettant sa reconnaissance. 34 % des salariés y sont, aujourd’hui, confrontés, contre 12 % en 1984. Trois fois plus en 40 ans ! En cause, la course aux profits qui tend à imposer toujours plus de tâches à exécuter toujours plus rapidement. Les plus touchés : les ouvriers peu qualifiés (63 %). Mais aussi les employés de commerce et de services. De 13 % dans les années 80, ils sont passés à 50 % à travailler dans la pénibilité ! Le pire, pour le locataire de l’Élysée, c’est que les chiffres, imparables, proviennent de « son » ministère du Travail. Dès 2018, Emmanuel Macron avait réformé le compte pénibilité (en vigueur depuis 2015) en supprimant quatre critères sur les dix définis en 2015 : manutention manuelle des charges, postures pénibles, vibrations mécaniques, exposition aux risques chimiques.