L'actu sous forme de brèves

C’est, selon le cabinet Robert Half, le pourcentage de salariés français s’estimant « sous-payés », soit près d’un sur deux. Si des augmentations de salaire sont annoncées pour 2023, autour de 4 %, elles demeurent en deçà de la hausse des prix à laquelle on peut s’attendre.

On sait pourquoi Emmanuel Macron ne veut pas entendre parler de pénibilité au travail au point d’en avoir supprimé des critères permettant sa reconnaissance. 34 % des salariés y sont, aujourd’hui, confrontés, contre 12 % en 1984. Trois fois plus en 40 ans ! En cause, la course aux profits qui tend à imposer toujours plus de tâches à exécuter toujours plus rapidement. Les plus touchés : les ouvriers peu qualifiés (63 %). Mais aussi les employés de commerce et de services. De 13 % dans les années 80, ils sont passés à 50 % à travailler dans la pénibilité ! Le pire, pour le locataire de l’Élysée, c’est que les chiffres, imparables, proviennent de « son » ministère du Travail. Dès 2018, Emmanuel Macron avait réformé le compte pénibilité (en vigueur depuis 2015) en supprimant quatre critères sur les dix définis en 2015 : manutention manuelle des charges, postures pénibles, vibrations mécaniques, exposition aux risques chimiques.

C’est, selon le projet de loi de finances de la Sécurité sociale 2022, le montant, en milliards d’euros, des exonérations de cotisations sociales pour 2022, un sacré manque à gagner pour financer, par exemple, les retraites.

2022 aura été une excellente année pour le port de Calais notamment avec le retour des touristes britanniques. Côté pêche, Boulogne-sur-Mer affiche un trafic de 28 302 tonnes, équivalent à celui de 2021. Il reste premier au classement des ports de pêche français 2022 tant en tonnage qu’en valeur. Avec 87 M€, il atteint son plus haut niveau depuis près de 20 ans.

La ville de Lille affiche ses ambitions quant à ses menus en restauration scolaire : des produits uniquement issus d’une agriculture biologique locale d’ici trois ans. Le dossier, porté par Karine Trottein, conseillère municipale déléguée à l’alimentation et à la restauration scolaire, revêt également une dimension sociale puisque la volonté de maintenir la tarification sociale à 1 euro la cantine reste une priorité.

Première ville de la communauté de communes du Cœur d’Ostrevent (CCCO) à être labellisée « territoire bio », Somain se voit récompensée pour son engagement dans une alimentation plus saine et plus durable. Avec un minimum de 24 % de produits biologiques dans la restauration collective de ses écoles communales, elle espère entraîner d’autres communes dans son sillage. Une cérémonie officielle aura lieu le 2 mars à 9 heures.

La revue Espaces Marx a réalisé un numéro spécial à l’occasion du centenaire Gustave Ansart, ancien député PCF du Nord et directeur du journal Liberté, avec les contributions de Pierre Charret, Alain Bocquet, René Gabrelle, Paul K’ros, Jean-Jacques Potaux, André Stil, Jacques Milhau, Bernard Éthuin... La parution est prévue en mars 2023, mais les pré-commandes sont ouvertes.

^{Règlement de 15 € par chèque à l’ordre de « Espace Marx Nord-Pas-de-Calais », 6bis, rue Roger-Salengro, 59800 Lille.}

Les Amis d’Élise et Henri Martel ont invité Jacques Kmieciak à animer une conférence-débat autour de la falsification de l’Histoire en Pologne. Via des débaptisations de rues ou la démolition de monuments, résistants à l’occupant nazi et opposants à la Pologne des Colonels sont la cible de l’extrême droite au pouvoir. « C’est le récit de cette bataille mémorielle toujours d’actualité que nous vous invitons à partager », souligne l’association.

^{Vendredi 27 janvier à 18 heures au musée Henri-Martel, 164, rue Voltaire à Sin-le-Noble. Rens. : 06 72 69 18 45}.

Le maire de Grenay a signé, ce mardi 24 janvier, une convention de partenariat local avec Pôle emploi. Elle vise à pérenniser la coopération déjà installée qui permet, toutes les six semaines environ, d’accompagner une douzaine d’habitants vers le retour à l’emploi en s’appuyant sur les ressources de la médiathèque-estaminet de Grenay. « Cet exemple de coopération est tellement singulier et efficace que les partenaires souhaitent l’installer dans la durée » explique la mairie dans un communiqué.

En sourdine pour ne pas en rajouter sur l’affaire des retraites, une petite musique se fait entendre à l’abri des salons feutrés, loin des cortèges. Ainsi, du ministre Bruno Le Maire en privé : « Cette réforme n’est pas la dernière. » De Monika Keisser, « cheffe » des politiques sociales à l’OCDE : « Il faut plutôt s’habituer à une succession de réformes. » Dans l’imaginaire ultralibéral, les 64 ans ne seraient donc qu’une étape vers les 65 ou 67 ans, voire même 70 en jouant sur les paramètres d’âge et de durée de cotisation. Comme la télé nous le montrait opportunément l’autre jour, cette antiquaire niçoise travaille encore à... 95 ans, vous voyez bien ! Mais, du pays monte une autre chanson fort entraînante qui dit : « Cette réforme-là, on n’en veut pas. » La « petite musique » a du souci a se faire.

C’est, selon le site Info Protection, le nombre d’années de vie en moins pour les infirmières (menacées de devoir travailler deux ans de plus) : 78,8 ans contre 85 en moyenne pour les femmes.

Le 13 mai 2022, la CGT retraités menait une action devant les locaux de la Carsat Hauts-de-France, situés à Villeneuve d’Ascq pour exiger un bulletin de pension papier, abandonné au profit d’une dématérialisation complète. Une délégation avait alors été reçue et avait pu remettre une pétition (signée par 1 200 personnes) et faire part de ses revendications. Outre ce bulletin papier, impossible à réinstaurer mais que la direction avait accepté d’envoyer sur demande de l’assuré, la délégation avait exposé ses demandes concernant le défaut d’information sur la pension de réversion et le retard de liquidation des dossiers retraite engendrant des non-paiements de pension. Huit mois plus tard, cette entrevue n’a pour l’instant abouti à aucun changement visible et le syndicat continue d’être interpelé par les retraités sur ces différentes questions. Nicole Bernabé (USR CGT du Nord) a donc adressé une piqûre de rappel au directeur de la Carsat par le biais d’un courrier rappelant leurs propositions. « Nous souhaitons savoir si ces engagements sont tenus », explique-t-elle. Ce serait la moindre des choses.