138 marins au départ ! Un record pour la mythique Route du Rhum sur laquelle plane toujours l’ombre d’Alain Colas disparu à bord de son Manureva en plein océan Atlantique lors de la 1ère édition remportée en 1978 par Mike Birch. Après 23 jours en mer, le skippeur canadien devançait de 58 secondes Michel Malinovsky ! D’entrée, cette épreuve quadriennale se forge une légende.
La foule à Saint-Malo
Pas de doute, la voile a le vent en poupe auprès des Français. Le final à suspense du Vendée Globe en 2021, la course autour du monde en solitaire et sans escale, a manifestement boosté l’intérêt du public et des… sponsors pour les compétitions nautiques. Il suffisait de se rendre ce week-end à Saint-Malo où étaient amarrés les voiliers pour s’en rendre compte. Aux treize jours correspondant à l’ouverture du « village » assiégé par les marchands du temple, pas moins de deux millions de visiteurs étaient attendus.
En hommage à Flo
Au point que le crachin qui s’abattait, samedi, sur la Cité corsaire, en a réjoui plus d’un à l’idée de pouvoir enfin déambuler en relative toute quiétude sur des quais jusqu’alors bondés ! L’occasion d’admirer une flotte bigarrée, avec une pensée particulière pour Florence Arthaud, la première femme à remporter la Route du Rhum en 1990. Rapatrié des Philippines, le Pierre 1er, son bateau, sera drivé par Philippe Poupon. Une façon de rendre hommage à la « petite fiancée de l’Atlantique » disparue en 2015.
Les géants des mers
C’était l’occasion de croiser des VIP à l’instar de l’écrivain voyageur Sylvain Tesson, de l’astronaute Thomas Pesquet ou encore du comédien François Damiens, féru de voile, et bien sûr des navigateurs comme Yannick Bestaven. Le vainqueur du dernier Vendée Globe partira sur son monocoque (Imoca) à la conquête de Point-à-Pitre sans pourtant figurer au rang de favori. Un privilège réservé aux pilotes des Ultims (Charles Caudrelier, Francis Joyon, François Gabart, Thomas Coville, Armel Le Cleac’h), ces géants des mers longs de 32 mètres, véritables bateaux volants, capables de flirter avec les 43 nœuds (80 km/h). Ces trimarans avaient gagné vendredi 4 novembre la baie de Dinard pour un départ prévu deux jours plus tard, et finalement reporté à ce mercredi 9 novembre en début d’après-midi en raison des conditions météorologiques. Une décision acceptée avec philosophie par les marins inquiets pour leur sécurité, mais un certain désenchantement par les touristes présents dimanche qui rêvaient d’assister au départ du côté de la pointe du Grouin ou du Cap Fréhel. • A suivre sur : https://www.routedurhum.com/fr
