Quand j’avais demandé la clé de La Chope à Samir, il m’avait demandé : « Tu rencontres encore une artiste ? » « Pas seulement, c’est quelqu’un qui veut les aider, par la politique, par l’action citoyenne. » « C’est bien ça, il en faut », qu’il m’avait répondu. Alors, quand Angélique est rentrée en cette fin de matinée dans le bar fermé, qu’elle a dit « bonjour » à Günther, qu’il lui léchouilla la main, et qu’elle m’a demandé une bière, j’ai d’abord vu une « warrior [1] », une militante de la culture jamais fatiguée.
« Je viens de la Somme, d’un petit village à côté de Péronne : une église, un boucher, un bar. Mon père était maçon, ma mère ouvrière dans l’agro-alimentaire, les 3x8, pas beaucoup de vacances. » Après un bac arts plastiques, un Deug, une licence et un Capes, elle voulut alors être
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