Des ateliers d’écriture pour les 100 ans du PCF

Publié le 6 novembre 2020 à 17:05 Mise à jour le 13 novembre 2020

Dans le cadre du centenaire du Parti communiste français, le collectif Culture de la Fédération du Nord a mis en place des ateliers d’écriture. Ils ont démarré en octobre et dureront jusqu’en mai 2021 avec une restitution prévue en juin. Liberté Hebdo, partenaire de l’opération, publie régulièrement une chronique autour de ces travaux dans ses pages Arts et Culture.

Nous sommes les héritiers de ceux qui sont morts, les associés de ceux qui vivent, la providence de ceux qui naîtront » a écrit Edmond About, écrivain, journaliste. Pour les 100 ans du Parti communiste Français, un atelier d’écriture s’est tenu à Avesnes-les-Aubert dans la salle de la Commune de Paris 1871. L’ambiance y était très conviviale, fraternelle et militante. Les participant·es se sont adonnés à plusieurs jeux d’écriture et ont pris beaucoup de plaisir à restituer leurs textes à voix haute.Du « Je me souviens... » à la manière de Georges Perec, écrivain oulipien, au travers de photos d’époque ou d’objets évocateurs à la déclinai- son cette fois-ci d’un acrostiche plein de luttes et d’espoir, nous vous livrons quelques lignes des écrits des participant·es.

Je me souviens...
Je me souviens, enfant, des Journées à Malo organisées par le Parti et localement par les Stubert et mon grand-père. Encore très jeune, je suivais évidemment mes parents à la plage ou dans les promenades sur la berge. Progressivement, je suis resté au Kursaal pour écouter les prises de paroles jusqu’à 2012, pour prendre ma première carte sur les tand de la JC,à 14ans. Je me souviens de mes jeunes années à l’École Normale de Douai. J’avais adhéré aux Jeunesses communistes en 1959. Nous nous réunissions dans l’arrière-salle des cafés où nous refaisions le monde. Nous vendions l’Avant-Garde dans les villes communistes autour de Douai où la population nous réservait un très bon accueil. Je me souviens la visite de Khrouchtchev en France reçu par De Gaulle dont nous combattions violemment la politique. Puis sont arrivées les révélations du XXème congrès du PCUS, nous ne savions plus quoi penser.
 
Je me souviens d’une phrase de l’archevêque Dom Helder Camara : « Quand je donne à manger aux pauvres, on dit que je suis un saint quand je demande pourquoi ils sont pauvres on me traite de communiste. » Je me souviens de l’Internationale entonnée avec émotion avec les camarades du Parti communiste pour commémorer l’anniversaire de la Commune de Paris. Je me souviens de l’enthousiasme des participant·es aux initiatives prises par le PCF et Jack Ralite pour promouvoir la culture aux « États généraux de la Culture ». Je me souviens au plus profond de ma mémoire de mon père qui a toujours été militant communiste. Il ramenait des camarades du parti à la maison. À cette époque le parti était bien implanté à Avesnes-les-Aubert. Je distribuais les tracts à l’âge de 12 ans. J’ai même participé à l’école du parti à Avesnes animée par Alain Bocquet. Nous avions des repas du parti qui réunissaient énormément de monde.

Lignes d’acrostiches (jeu littéraire dont les initiales des mots, des phrases, lues verticalement, composent un mot), ici le mot choisi est COMMUNISTE. À partir des différentes acrostiches, le groupe a confectionné cet acrostiche commun :

Comme un drapeau rouge
Ouvert au vent
Militons du local à l’international Manifestons pour une société nouvelle Unissons-nous dans l’action de tous les jours Notre nature est en danger
Inventons un Monde nouveau
Solidaire
Toutes générations confondues
Ensemble, tous ensemble, rien ne résiste au peuple qui se rassemble