J’M’SOUVIENS ; C’était en 75 à la Fête de l’Huma, avec Alain, Anne-Marie, Babeth, Marc, Pierrot, on faisait un film sur trois écrans pour notre DUT Carrières sociales de Rennes… rien ne nous arrêtait et on se prenait pour Abel Gance en référence directe à Napoléon. EN CE TEMPS-LÀ, tout n’était pas possible mais rien n’était impossible. J’M’SOUVIENS ; Il pleuvait comme vache qui pisse, nous avons croisé le camarade Georges et sa femme, il portait des bottes en caoutchouc… les JC avaient monté un stand pour rire : un pied dans la boue pour un franc et deux pieds pour deux francs. EN CE TEMPS-LÀ, nous avions l’espoir et le rire chevillé au corps et l’euro n’existait pas. EN CE TEMPS-LÀ, des vieux et des jeunes, des femmes et des hommes, des prolos et des intellos se mouillaient ENSEMBLE la chemise pour autre chose que la Ve République. EN CE TEMPS-LÀ, l’avenir était ce que l’on voulait. Nous, le Parti, on voulait changer le monde ; cela hier comme aujourd’hui. J’M’SOUVIENS ; Marianne sur la photo, mais elle ne s’appelait peut-être pas Marianne, s’est retournée vers nous et en fixant nos appareils photos, elle a levé le poing et le jour s’est levé. Je me souviens du communisme d’hier et de demain ; une utopie où les hommes sont égaux et les femmes encore plus, sans injustice et sans misère.
