L’art et l’emploi font très bon ménage. La preuve a été faite du coté de Lens, avec le concours de Pascaline Legrand et Laura Mendyk, deux psychologues du travail de Pôle emploi, le Louvre- Lens propose aux demandeurs d’emploi quatre séances d’activités. Elles ont pour finalité de permettre aux demandeurs d’emploi de reprendre confiance en soi et de connaître sa propre valeur. Les qualités et les compétences des participants étant mises en avant par le biais d’ateliers organisés autour d’œuvres présentes dans les collections du musée.
Déroulé d’une séance
L’objectif de ces travaux est de préparer les demandeurs d’emploi à l’élaboration des CV et, surtout, aux futurs entretiens d’embauche. Chacune des séances dure trois heures. Encadrés par les deux psychologues du travail, les participants réalisent les activités par groupes, une bonne manière d’apprendre à travailler en équipe. Une première activité consiste à dessiner une œuvre décrite par une des personnes du groupe, ce qui permet de s’entraîner à l’expression et de sélectionner les informations importantes sur l’œuvre – une démarche qu’il convient également d’appliquerlors de la préparation d’un CV. L’expression en public fait également partie du cursus. Les participants à cette formation sélectionnent une oeuvre du musée. Ensuite ils doivent exposer les raisons de leur choix. Lancé il y a cinq ans, le programme a obtenu des résultats encourageants. « On a eu de belles histoires, avec des retours à l’emploi pour des personnes qui en étaient assez éloignées », commente ainsi Laura Mendyk. « Certains pensaient ne plus jamais retrouver de travail, poursuit Pascaline Legrand. Mais on a eu des gens ayant décroché un CDI. Et avec cette expérience, certains stagiaires ont pu évolué à l’intérieur des entreprises. » Alim Zhaoui, l’un des bénéficiaires, soutient de son côté que « cette formation est d’une grande utilité. Elle nous permet de nous repérer, de connaître nos compétences et nos capacités. Ça nous aide à avancer. » Il est à noter que cette expérience s’étend désormais à d’autres musées du pays. « J’ai été contacté par des structures de retour à l’emploi d’Avignon qui voulaient des éclairages sur ce que l’on fait au Louvre-Lens, indique ainsi Ludovic Demathieu. Dans quelques semaines, elles auront des séances similaires aux nôtres. »
