© Jacques Kmieciak
Aire-sur-La-Lys

L’OCA souffle ses 40 bougies

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 23 septembre 2022 à 11:07

L’Office culturel d’Aire-sur-la-Lys a célébré son anniversaire ce samedi 17 septembre à l’Area où elle a établi son siège. Retour avec Céline Lecat, sa vice-présidente, sur quatre décennies particulièrement intenses.

Nous sommes en 1982. Michèle Charnet fonde l’OCA. L’association « loi 1901 » multiplie alors les initiatives en direction d’un public scolaire. Elle s’attache aussi à promouvoir la musique classique que cette adjointe à la culture « souhaite rendre accessible à tous et non plus seulement aux élites  », souligne Céline Lecat. Il faudra attendre les années 2 000 et le recrutement d’une salariée en contrat emploi jeunes, pour voir l’offre se diversifier. Depuis, l’OCA et sa trentaine de bénévoles maintiennent le cap d’une programmation marquée au sceau de l’hétérogénéité.

La culture à la portée de tous

Ce samedi soir pour l’ouverture de la saison, après s’être acquittés de la modique somme de 5 euros, ils étaient encore 170 à applaudir le spectacle tout en humour décapant du chansonnier Frédéric Fromet, bien connu des auditeurs de France Inter. Un prix d’entrée à comparer aux 60 euros demandés par la Ville pour la prestation de Frédéric François dans la salle voisine du Manège quelques jours auparavant. «  Notre pratique tarifaire est pensée pour permettre aux plus précaires de répondre présents  », insiste Céline tout autant soucieuse de délocaliser des représentations dans les villages des environs comme Mametz ou Roquetoire. « Le fait pour notre ville de 10 000 habitants d’avoir intégré la Communauté d’agglomération du pays de Saint-Omer (CAPSO) nous facilite cette tâche  », poursuit-elle. La CAPSO est devenue « notre principal soutien financier, humain et matériel à travers la mise à disposition de techniciens et le prêt gracieux de l’Area. Notre rayonnement s’en est trouvé élargi à l’Audomarois ».

Un menu haut de gamme

Un appui désormais plus important que celui de la Ville qui n’a, semble-t-il, jamais eu de service culturel propre. Elle préfère concentrer ses efforts sur la célèbre Fête de l’andouille qui a connu, début septembre, sa 60e édition. « Pour la culture comme pour le sport, la municipalité s’appuie sur les associations et ses bénévoles. Ça lui coûte certainement moins cher, mais les habitants s’y retrouvent  », précise Céline. Ça fonctionne d’autant mieux que l’OCA disposant d’un budget de 96 000 euros « fait bien les choses  ». La saison « 2022 – 2023 » ne dérogera pas à la tradition. Et Céline d’afficher ses coups de cœur comme ce Gainsbourg for kids (23 novembre) ou ce Salut à Georges Brassens (28 janvier). Des reportages (Le Ladakh « Chroniques du changement  », le 6 octobre), des concerts (Chien noir, le 19 novembre), un festival cinéma pour un « jeune public » (en février) ou encore du théâtre (Hills of Artois, le 17 mars) comptent parmi les autres nombreux temps forts de l’année.