La foule des grands jours se pressait vendredi 7 octobre à l’entrée de l’Imaginaire, place Paul Éluard à Douchy les Mines pour y entendre et voir l’orchestre National de Lille au grand complet, invité de la municipalité. L’Imaginaire et le poète Paul Éluard on ne pouvait rêver mieux pour accueillir un concert au cours duquel allaient se déployer « les couleurs de l’orchestre » avec un lumineux programme comprenant le concerto pour Violoncelle et orchestre d’Antonín Dvorak, les métaboles d’Henri Dutilleux et la symphonie n°3 d’Albert Roussel. Le chef méditerranéen (originaire de Nice) Lionel Bringuier était à la baguette et visiblement le courant passait bien avec les instrumentistes de l’orchestre particulièrement exposés et valorisés dans ce programme Kaléidoscopique Le concerto de Dvorak plein de nostalgie et de passion mêlées bénéficiait du toucher précis et sensible du violoncelliste Zlatomir Fung dont les origines croisées, bulgare et chinoise, ne sont certainement pas pour rien dans son expressivité. Les métaboles de Dutilleux constituent un véritable feu d’artifice sonore. On saluera la subtile précision de l’artificier en chef, Lionel Bringuier qui a mis le feu aux différents pupitres de l’orchestre, lesquels ne demandaient pas mieux. En final, la symphonie n°3 d’Albert Roussel a de l’énergie à revendre avec un côté jubilatoire et certains accents de Kermesse qui ne sont pas sans rappeler les origines tourquennoise et nordiste du compositeur. De quoi ravir le public douchynois et denaisien dont le cœur a si longtemps battu au rythme des mines et de la sidérurgie.
Quelques jours plus tard…concert flash
Le lundi suivant, c’est sur le coup de midi trente au Nouveau Siècle à Lille que l’on pouvait entendre le septuor pour vents et cordes de Beethoven interprété par les musiciens de l’orchestre, François Marat (violon), Pablo Munoz Salido (alto), Émeraude Bellier (violoncelle), Pascal Schumpp (contrebasse) Alejandro Peiteado Brea (clarinette), Maxime Briday (Basson) Gabriel Potier (clarinette) ; un concert-flash de quarante-cinq minutes sans entracte à l’heure du déjeuner, de quoi éveiller les papilles gustatives et satisfaire le bon goût d’un public nombreux visiblement heureux de découvrir de façon plus intime la diversité de sonorités et couleurs musicales produites par les jeunes instrumentistes de l’orchestre. Ce concert-flash sera suivi de 6 autres, un par mois, au cours de la saison.
…puis Mozart : la messe de mariage
Dans la même semaine, le grand auditorium du Nouveau Siècle s’offrait deux soirs de suite l’imposante (bien qu’inachevée) messe en ut mineur dite encore grande messe ou messe de mariage composée par Mozart le 4 aout 1782 alors qu’il venait d’épouser Constance Weber. Imposante, l’œuvre l’est aussi par l’effectif qu’elle requiert, à savoir : l’orchestre symphonique, tous pupitres en alerte, avec orgue ; le Philharmonia chorus, un des plus prestigieux chœurs symphoniques au monde, venu tout exprès de Londres et quatre solistes Lydia Teuscher et Ruby Hughes (sopranos), Andrew Tortise (ténor) et Andreas Wolf (baryton). Le chef néerlandais Jan Willem de Vriend ayant la passionnante mission de conduire dans la bonne direction terrestre et céleste tout ce monde si divers.
…et une tournée en Allemagne et Autriche
Ce samedi 22 octobre, le jeune public (dès 7 ans) sera convié à un « concerto pour pirate » au cours duquel musique, théâtre, danse vibreront à l’unisson puis l’orchestre et son chef Alexandre Bloch partiront en tournée en Allemagne et en Autriche avec Debussy, Berlioz et Bartok dans leurs bagages.
- ONL : renseignements, réservations 03 20 12 82 40 onlille.com
