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Souvenir d’Antraigues-sur-Volane

Publié le 30 septembre 2022 à 14:21 Mise à jour le 29 septembre 2022

Quelques jours après la fête de l’Humanité, vers la mi-septembre, Patricia Duvieubourg (de Fiennes, dans le Pas-de-Calais), lectrice fidèle de Liberté Hebdo, s’était rendue à Antraigues-sur-Volane, le village d’Ardèche où vécut Jean Ferrat. Des sentiments que ce passage lui a inspirés, elle a écrit ce poème qu’elle nous a confié, pour un plaisir à partager.

Un plaisir à partager

Après la fête de l’Huma, direction pays de Jean Ferrat. Un village haut perché sur un rocher. Accessible par des ruelles si étroites Parfois que l’on croirait des rigoles. Les pierres usées, décalées rendent la Démarche incertaine, haletante et lente, Me laissant le temps de chaparder des Figues gorgées de sucre et de soleil. Les maisons se serrent comme pour se Protéger du froid. Des grosses pierres, des Fenêtres étroites pour couper l’emprise du Vent regardent vers la place où tu dois Être, je crois. Dans ta maison, soudain j’entends ta voix, Chaude, profonde, d’où la colère sourde et gronde. L’émotion est là nous enveloppant comme Un gros pull chetland. Les mots d’Aragon dans ton regard puis « Nuit et brouillard ». « Comment croire aux pas pesants des Soldats » alors que ta Montagne est si belle. Le Monde étouffe Jean, et « pourtant L’amour » ! Merci pour ce rendez-vous.

Patricia Duvieubourg