Ce sera début mars, du 3 au 6 précisément, un cabaret de curiosités organisé par le Phénix scène nationale Valenciennes et six autres lieux culturels partenaires du Valenciennois et de l’Avesnois voisin.Des échanges, rencontres et propositions artistiques qui s’articulent cette année autour de l’anthropologie avec pour titre générique « tristes tropismes » en clin d’œil au célèbre ouvrage Tristes tropiques de Claude Lévi-Strauss. Et aussi avec la volonté affichée de fabriquer du commun, d’accompagner les publics pour une rencontre avec la création contemporaine.
Petit coup d’œil sur les spectacles à l’affiche : Noëmie Ksicova pose avec beaucoup de délicatesse la question du deuil avec sa pièce LOSS, interprétée par deux comédiens professionnels et trois jeunes acteurs du territoire ; comment une famille se comporte-t-elle face au suicide d’un des siens ?
Dans un tout autre registre le dramaturge d’origine israélienne Yuval Rozman entame avec The Jewish Hour le deuxième volet de sa trilogie. Après avoir exploré les arcanes de la politique sur fond de conflit israélo-palestinien, il s’interroge cette fois avec humour sur sa judéité et les religions par le biais d’une émission radiophonique matinale pimentée de grosses surprises. Yuval Rozman est actuellement en résidence au Phénix.Autre époque, autres mœurs avec Moments d’angoisse chez les riches. Le comédien Henri Botte nous replongera dans l’ambiance des cabarets allemands de l’entre-deux-guerres avec des textes visionnaires et truculents de l’écrivain contestataire Kurt Tucholsky.
Dans un même esprit critique un peu chansonnier, la Compagnie le Royal Velours emmenée par Hugues Duchêne passera en revue et à la moulinette la vie politique française d’aujourd’hui avec un « Je m’en vais mais l’état demeure » bien enlevé. La danse sera au rendez-vous avec la chorégraphe Tatiana Julien, un solo sans titre de Boris Charmatz ou encore à l’Espace Pasolini une performance inédite de deux jeunes danseuses. On ne vous dévoile pas tout mais tout sera à découvrir et apte à satisfaire votre curiosité en des lieux aussi divers que le 232U.
Théâtre de chambre à Aulnoye-Aymeries, l’Espace culturel Barbara à Petite-Forêt, L’H du siège à Valenciennes, l’Espace Pasolini à Valenciennes déjà cité, le Manège à Maubeuge, l’Université polytechnique de Valenciennes et bien sûr la scène nationale du Phénix, creuset de ce bouillonnement artistique.
