© Ugo Ponte/ONL
Retour sur le Lille Piano(s) festival

De Manuel de Falla à Claude Debussy, le soleil et la mer…

par PAUL K’ROS
Publié le 17 juin 2022 à 12:38

Couleurs et rythmes d’Espagne (mais pas que) étaient bien présents au rendez-vous de ce Lille Piano(s) festival 2022 dont on ne saurait conter ici par le menu les éclats multiples prodigués trois jours durant par 70 artistes, trois orchestres symphoniques au grand complet lors d’une quarantaine de concerts et récitals en divers lieux de la capitale des Flandres. S’agissant des musiques espagnoles, qu’elles viennent tout droit d’Andalousie ou de Catalogne ou inspirées par elles, nous avons été séduits par le récital à quatre mains Rêves d’Espagne d’Hervé Billaut et Guillaume Coppola ou encore par la prestation enjouée et pittoresque du Quatuor Eclisses à la guitare classique dans un programme mariant Albéniz, De Falla et l’Argentin Ginastera. Dans un tout autre registre, le pianiste russe Alexander Melnikov a épaté son monde avec une magistrale interprétation de la Symphonie fantastique de Berlioz transcrite par Liszt pour piano seul. L’orchestre national de Lille était évidemment de la partie en concert d’ouverture avec Alexandre Bloch et le pianiste suisse Francesco Piemontesi pour le Concerto de Schumann et le lendemain avec son chef fondateur Jean-Claude Casadesus, lequel avait invité pour l’occasion deux superbes virtuoses du clavier - Marie-Ange Nguci et Judith Jáuregi - pour respectivement le célèbre Concerto n°21 de Mozart et les Nuits dans les jardins d’Espagne de Manuel de Falla. En clôture, le public, d’abord envoûté par les Variations symphoniques de César Franck revisitées par Bertrand Chamayou au piano et l’orchestre « Les siècles » de François-Xavier Roth, invités d’honneur du festival, s’est ensuite laissé bercer puis emporter par la houle de La mer de Debussy. Du grand art salué avec enthousiasme.