Que peut-il y avoir de commun me direz-vous entre un violoniste d’origine serbe, titulaire dès l’âge de 11 ans du « prix Octobre » à Belgrade, virtuose inspiré aujourd’hui acclamé sur toutes les scènes internationales et… La Belle Hélène, opéra bouffe de Jacques Offenbach parodiant avec une piquante allégresse les mœurs bourgeoises de la cour de Napoléon III ? Rien si ce n’est de purs moments de plaisir musical et l’entregent avisé de la direction artistique de l’orchestre national de Lille qui prodigue à son public de retour dans les salles ces instants d’émotion musicale.
Un cocktail anti-morosité
Après plusieurs rendez-vous manqués pour cause de Covid, Nemanja Radulovic, allure féline, tout de noir vêtu comme à son habitude, a subjugué le public avec le redoutable Concerto n°2 de Prokofiev avant d’entraîner tout l’orchestre et le chef Alexandre Bloch dans un bis vertigineux aux belles couleurs tziganes à faire tanguer de plaisir toute la salle. Ce concert clôturait la saison de l’ONL mais comme dans la chanson quand c’est fini… ça recommence ; c’est pourquoi l’orchestre va jouer les prolongations lors des Nuits d’été les 7, 9 et 10 juillet avec une version concert scénarisée de La Belle Hélène de Jacques Offenbach. À la fois opéra, théâtre, concert, ce sera tout en un avec le concours d’une dizaine de chanteurs solistes de haute volée, le chœur de chambre septentrion et bien entendu l’orchestre national de Lille. Un cocktail anti-morosité à consommer sans modération.
Infos et réservations : onlille.com ou 03 20 12 82 40.
