Cinéma

Les droits des femmes s’affichent au cinéma cette semaine

par MICHELE LOTH
Publié le 13 mars 2020 à 19:10 Mise à jour le 14 mars 2020

> La bonne épouse

Le film réalisé par Martin Provost parle aux femmes et aux hommes de la génération d’avant 68 et aux plus jeunes qui vont prendre conscience, si ce n’est déjà fait, du chemin parcouru pour l’égalité des droits entre les sexes sur de nombreuses questions fondamentales dont celle de l’éducation évoquée dans La bonne épouse. Paulette est directrice d’une école ménagère destinée à former les jeunes filles au rôle d’expertes en tâches ménagères et à celui d’épouses dévouées à leur mari et à leurs enfants. Ces écoles étaient destinées le plus souvent à des jeunes filles modestes à qui l’on promettait un avenir sécurisé au sein du foyer conjugal. Paulette, qui pense avoir un statut social important, le perd quand son mari meurt en la laissant ruinée. Elle est amenée à regarder sa vie autrement en prenant conscience de l’évolution des idées sur le rôle des femmes dans la société.

On est en 1968, les idées fusent et les femmes luttent pour des droits qu’elles obtiennent dans les années 1970/80. Ce qui semblait être une catastrophe pour Paulette et les élèves de l’école ménagère devient une étape vers une vie plus libre avec des droits nouveaux qui transforment les mentalités. Martin Provost, entouré de Juliette Binoche, Yolande Moreau, Édouard Baer et autres actrices toniques, aborde sous la forme d’une comédie pétillante le thème de la place de la femme dans la société.

> Femmes d’Argentine (Que Sea Ley)

Un thème qui reste d’actualité sous la forme de combats pour préserver les acquis remis en cause dans certains pays tels que la Pologne, l’Italie et les États-Unis. Ou l’obtention de droits fondamentaux dans d’autres pays comme l’évoque le documentaire de Juan Solanas consacré aux « femmes d’Argentine » qui manifestent massivement pour le droit à l’interruption de grossesse dans un pays où une femme meurt chaque semaine suite à un avortement clandestin, et qui ont l’espoir de gagner leur combat. Les réalisateurs et réalisatrices participent ainsi à une prise de conscience collective qui va au-delà d’une simple journée dédiée aux droits des femmes.