Les Hauts-de-France au Festival d’Avignon 2021

Avec son million de spectateurs chaque mois de juillet (sauf confinement comme en 2020), son « In  » international prestigieux et les 1 500 spectacles du « Off » dans 130 lieux de la cité, le festival d’Avignon constitue un rendez-vous annuel du spectacle vivant unique au monde fort attendu par les compagnies de tous horizons et toutes esthétiques. Et même si d’aucuns déplorent parfois son gigantisme actuel et son côté grand marché du spectacle, Avignon reste pour le public cet « institut international de l’inattendu plaisir de la découverte  » selon la belle formule du metteur en scène portugais Tiago Rodrigues, directeur du théâtre national de Lisbonne qui présentera cette année La cerisaie de Tchekhov dans la cour d’honneur du Palais des papes avec Isabelle Huppert. Les compagnies théâtrales des Hauts-de-France, qui chaque été, pour celles qui en ont les moyens et l’envie, rejoignent la cité avignonnaise en quête d’un espace où montrer leur travail, s’exposer au grand public ainsi qu’aux professionnels de tout l’hexagone, ne sont pas en reste. Depuis vingt ans, le conseil régional accompagne un certain nombre d’entre elles avec un dispositif d’aide financière et logistique fort appréciable. 24 compagnies reflétant le dynamisme de la création dans les Hauts-de-France issues des cinq départements de la région, Aisne, Nord, Oise, Pas- de-Calais et Somme, seront ainsi du voyage avec une attention particulière portée à la parité femmes-hommes et aux jeunes artistes avec le volet Emergence. Plusieurs de ces spectacles ont d’ailleurs fait l’objet d’articles récents dans nos colonnes comme Cramé d’Antoine Domingos (compagnie l’Impatiente) ou encore Loss de Noëmie Ksicova (Cie Ex-oblique) tout comme le travail de Charlotte Talpaert, Laurent Hatat, Rachid Bouali, Stéphane Titelein également sélectionné cette année par l’institution régionale. Bien d’autres compagnies des Hauts-de-France seront également présentes en Avignon dont nous espérons parler à la rentrée telles le théâtre K de Gérald Dumont ou encore celles de l’oiseau mouche et contour progressif de Mylène Benoît qui, pour la première fois, figurent au programme du festival In.