près s’être penchés, dans Des Vies au fond sur les conditions d’existence et de travail d’une douzaine de « Gueules noires », les frères Grégorcic ont cette fois sondé la gent féminine. Femme de mineur est né de leurs investigations dans le Bruaysis et le Liévinois. Il a fallu surmonter bien des réticences initiales dans la mesure où d’aucunes exprimaient « le sentiment d’avoir vécu une vie banale et de n’avoir rien à dire d’intéressant », com- mente André Grégorcic pas mécontent d’avoir ainsi comblé un vide ; « ces femmes étant les grandes oubliées de l’épopée minière ». Et pour- tant, « dès 14 ans, elles contribuaient à augmenter les revenus familiaux en travaillant en filature, dans les mines comme trieuses et employées ou au service de familles bourgeoises de la région. Mariées, elles étaient assignées aux travaux domestiques. Les compagnies minières, puis les Houillères nationalisées, encourageaient d’ailleurs cet état de fait en ouvrant des ‘’ centres ménagers ‘’ où les jeunes filles étaient préparées à leur rôle d’épouse ». Histoire surto

À Bruay-La-Buissière
Femme de mineur en salle
par JACQUES KMIECIAK
Publié le 2 décembre 2022 à 13:54
« Femme de mineur, femme de seigneur ! » prétend l’adage. La réalité est certainement à nuancer comme tend à le démontrer le documentaire présenté en avant-première, ce jeudi, au cinéma Les Etoiles à Bruay-La-Buissière.