> Allons enfants Thierry Demaizière et Alban Teurlai ont posé leur caméra au lycée Turgot dans le 3e arrondissement parisien pour filmer une expérience menée par la direction et les enseignants du lycée, celle d’aider certains élèves en difficulté scolaire à relever le défi de la réussite grâce à l’intégration dans la section sportive hip-hop. Le documentaire pose un regard positif sur des jeunes qui retrouvent confiance en eux dans un contexte de relations humaines porteuses d’espoir et avec un accompagnement musical dynamique.
> Contes du hasard et autres fantaisies Le réalisateur de Drive My Car, Ryusuke Hamaguchi, filme quelques beaux portraits de femmes dont les choix intimes sont décrits dans trois contes successifs où les mots et les regards sont révélateurs d’émotions, de blessures et de désirs. Les figures féminines qui se succèdent dans le film évoquent les désirs sensuels, les déceptions liées à la monotonie du quotidien ou aux malentendus entre les partenaires mais également les espoirs amoureux inattendus. Ces figures sont le reflet de nombreuses vies de femmes filmées par un réalisateur qui capte l’intime sans fard et avec grâce. Le rythme du film est le reflet de parcours hésitants au moment où des choix semblent s’imposer à celles qui s’interrogent sur leur vie et prennent le risque de la bouleverser avec plus ou moins de bonheur. La beauté du film n’est pas le seul fait de la réalisation de Ryusuke Hamaguchi, elle est également liée à la remarquable interprétation de chacune des actrices qui révèlent avec finesse l’éveil de sentiments contradictoires dans des portraits de femmes qui sont les symboles d’une évidente modernité.
> En même temps Un maire de droite et un maire écolo en désaccord au sujet de la construction d’un parc de loisirs sur le terrain d’une forêt primaire et qui se trouvent collés l’un à l’autre suite à un acte militant d’une féministe radicale, ce pourrait être le sujet d’une comédie hilarante mais il aurait fallu un peu moins de clichés, un peu plus de subtilité et un peu moins de longueurs pour convaincre totalement. Vincent Macaigne, Jonathan Cohen et India Hair font ce qu’ils peuvent pour nous amuser dans le dernier film de Gustave Kervern et Benoît Delépine mais si les réalisateurs et le casting peuvent emporter l’adhésion de certains spectateurs, ils peuvent également susciter chez d’autres scepticisme et ennui.
