> Stillwater Un Américain qui a quitté la bourgade de Stillwater en Oklahoma pour atterrir à Marseille, ce pourrait être un choc culturel, mais Bill s’adapte à la ville et aux aléas de ses rencontres car il est décidé à prouver l’innocence de sa fille Allison, incarcérée pour le meurtre de son amie Lina. Dans la recherche des preuves qui innocenteraient Allison, Bill a la chance de rencontrer Virginie et sa fille Maya avec lesquelles il semble surmonter les blessures de son passé. Stillwater est un thriller à rebondissements dont l’atmosphère particulière est liée à la personnalité de Bill, à sa rencontre improbable avec Virginie et Maya ainsi qu’à la découverte diversifiée de Marseille, une ville filmée par Tom McCarthy qui en capte ses multiples aspects. Le sentiment d’insécurité dans les quartiers où l’économie parallèle est parfois dominante côtoie une générosité personnifiée par Virginie et sa fille. L’aspect humain du film l’emporte sur une intrigue à double facette dont la conclusion pourrait poser à Bill des interrogations d’ordre moral. Réunir Matt Damon et Camille Cottin dans un film franco-américain est une réussite. Les interprétations des rôles qui leur ont été attribués sont complémentaires et apportent un élément original à la réalisation de Stillwater qui nous offre le plaisir de passer un agréable moment avec Maya, petite fille délurée dont le rôle est très joliment interprété par Lilou Siauvaud.
> Le Sommet des dieux À Katmandou, le reporter japonais Fukamachi décide de découvrir la vérité sur le passé de l’alpiniste Habu Jôji qu’il croit reconnaître alors qu’il était porté disparu. Ce dernier pourrait être en possession d’un petit appareil Kodak dont les images révèleraient les noms d’alpinistes qui auraient gravi le sommet de l’Everest le 8 juin 1924. Le film d’animation de Patrick Imbert est inspiré du manga de Jirō Taniguchi, dont on perçoit la qualité du graphisme. Lors d’une enquête journalistique sur le passé de Habu, Fukamachi apprend que ce dernier prépare en secret un nouvel exploit, celui d’atteindre le sommet de l’Everest en solitaire. Il le convainc de le suivre pour le photographier. Il espère ainsi réaliser des photos inédites et récupérer l’appareil Kodak. Les montagnes somptueuses et inquiétantes, la météo capricieuse, l’exploit physique et moral lié à la montée audacieuse de sommets toujours plus hauts sont représentés dans des scènes magnifiées par la beauté des paysages avec un questionnement permanent, celui de comprendre les raisons d’une obstination presque obsessionnelle à atteindre les sommets. L’histoire suscite l’émotion, des peurs violentes, de l’incompréhension parfois et le sentiment d’être happé par des images vertigineuses parfaitement stylisées par le réalisateur et son équipe, des images qui mériteraient un écran quasi panoramique.
