Cinéma

Quelques films à découvrir

par Michèle Loth
Publié le 2 juillet 2019 à 15:39

Le Daim est un blouson qui s’empare de la vie de Georges à la recherche d’une nouvelle identité, une recherche qui l’amène dans l’hôtel d’un village isolé dans les montagnes. Georges a fait ce chemin pour acheter ce blouson de daim à franges, un blouson qui le transforme au moment même où il le porte, un blouson avec lequel il dialogue et qui le persuade qu’il doit être considéré comme le seul blouson méritant d’exister sur terre. Quentin Dupieux a réalisé un film déjanté sur une folie qui s’empare d’un personnage enfermé dans un délire de reconaissance pour son blouson et pour lui-même. La comédie se transforme en thriller à la limite de l’absurde qui bénéficie de la brillante interprétation de Jean Dujardin plaisamment secondé par Adèle Haenel. À apprécier par ceux qui aiment l’étrange et l’ubuesque dans une mise en scène minimaliste.

Buñuel après l’âge d’or. Ce film d’animation réalisé par Salvador Simo offre la belle opportunité de saisir les choix du réalisateur Luis Buñuel confronté à l’accueil défavorable de son film L’Âge d’or sorti en 1930. Avec l’aide financière de son ami sculpteur Ramon Acin, Buñuel décide de réaliser en 1932 un documentaire sur les villageois qui vivent dans la région montagneuse des Hurdes en Estrémadure, une région où la vie est rude et misérable. On peut bénéficier d’un double regard sur cette période complexe de la vie de Buñuel en appréciant l’originalité du film d’animation et en complétant ce regard par la vision directe du documentaire que l’on peut voir sur internet, un documentaire impressionnant qui mérite d’être visionné pour comprendre le cinéaste et la réalité sociale et politique de l’Espagne dans les années 1930.

Beaux parents du cinéaste Cabello Reyes affiche une sympathique prestation d’acteurs, Josiane Balasko, Didier Bourdon, Charlie Bruneau et Bruno Bénabar coscénariste du film inspiré par une de ses chansons. Les parents Rossi sont confrontés à une situation embarrassante suite à la volonté de leur fille de se séparer d’un futur gendre qu’ils apprécient. Les malentendus familiaux et le plateau des comédiens entretiennent un plaisant vaudeville mais le sentimentalisme excessif l’emporte sur les scènes qui nous font sourire et c’est un peu dommage.