Aux côtés de grandes productions attractives telles Spider-Man No Way Home, du documentaire La panthère des neiges, de comédies grand public et de nombreux films d’animation, on peut également découvrir Un héros, le film du cinéaste iranien Asghar Farhadi, un film troublant sur les évènements qui marquent la vie de Rahim, un prisonnier qui obtient une permission de deux jours au cours de laquelle il cherche à rembourser auprès de son créancier une partie de la dette pour laquelle il est emprisonné. Durant ces deux jours et les jours suivants, Rahim est considéré comme un héros pour un acte qu’il a commis sans qu’on sache s’il l’a fait en conscience ou avec l’objectif de présenter une autre image de lui-même et de bénéficier ainsi de la clémence des juges. Dans ce contexte, Rahim est pris dans l’engrenage mécanique de contradictions dans ses propos, de manipulations et de rumeurs sur le Net qui sèment le doute sur sa bonne foi et précipitent sa chute. Asghar Farhadi filme la vie d’un homme ordinaire bouleversée par les questionnements sur ses actes et sa personnalité dans une société iranienne impactée par la peur des règles institutionnelles anxiogènes ou par la corruption. Le cinéaste filme la solidarité familiale qui entoure Rahim pour lequel il choisit une interprétation pleine de douceur. L’acteur Amir Jadidi traduit parfaitement l’opposition entre la chaleur familiale et l’âpreté de la vie dans un pays où la peine de mort est une menace permanente. On peut enfin aller voir Chère Léa dans lequel Grégory Montel et Anaïs Demoustier sont les interprètes d’une comédie légère et délicate sur la fin d’une relation amoureuse entre Jonas et Léa. Jonas, qui refuse la rupture avec Léa, passe sa journée dans un café situé en face de chez elle pour lui écrire une longue lettre, une attitude qui suscite la surprise du patron de café. Toute l’équipe des comédiens et comédiennes parmi lesquels Grégory Gadebois et Léa Drucker enjolive avec humour une réalisation séduisante.
Cinéma Comme un poisson sans ailes...
