Cinéma

Réouverture des salles le 22 juin

par MICHELE LOTH
Publié le 22 juin 2020 à 10:17

Après plusieurs mois de fermeture des cinémas à cause de l’épidémie de Covid-19, les salles rouvrent à nouveau leurs portes partout en France. Un point sur les films à voir pour cette semaine de reprise.

Parmi les sorties prévues, on peut voir ou revoir des films dont la programmation a été interrompue en mars tel Un fils de Mehdi M. Barsaoui ou La bonne épouse de Martin Provost. Des films inédits sont aussi programmés dans la semaine. On peut ainsi découvrir (selon les offres potentielles des cinémas) : > Filles de joie de Fréderic Fonteyne et Anne Paulicevich. Sarah Forestier, Noémie Lvovsky et Annabelle Lengronne interprètent les rôles d’Axelle, Dominique et Conso, des femmes qui se prostituent dans une maison bourgeoise aménagée en bar et chambres pour assurer le quotidien alimentaire de leur famille. Les cinéastes ont porté au cinéma une réalité où l’apparence « joyeuse » cache une grande détresse sociale. Les scènes sans fard reflètent cette détresse que les actrices vivent avec intensité, désespérance et solidarité.

L’actrice Helena Zengel dans Benni, en salle cette semaine.
© Ad Vitam

> Benni de Nora Fingscheidt récompensée au Festival de Berlin. Benni est une petite fille de 9 ans qui entretient des rapports difficiles avec sa mère et qui est accueillie dans divers foyers. Enfermée dans une violence qu’elle ne peut contenir, elle est prise en charge par Micha, un éducateur qui tente de l’apaiser en lui faisant découvrir des bonheurs simples et en l’amenant progressivement à tenter de renouer les liens avec une mère dont l’absence est source de souffrance pour Benni. Une révélation, la jeune actrice Helena Zengel dans le rôle de Benni. > Nous les chiens , un film d’animation du réalisateur coréen du sud Oh Sung-yoon. Abandonnés par leurs maîtres, une bande de chiens part se réfugier dans la montagne où ils vont apprendre à se débrouiller dans la nature grâce à la solidarité et au désir de vivre librement un parcours qui s’avère fabuleux. > The Great Green Wall , un documentaire de Jared P. Scott. Le cinéaste présente un rêve ambitieux, celui de faire pousser un mur d’arbres d’environ 8 000 kilomètres qui s’étendrait du Sénégal à l’Éthiopie afin de lutter contre la désertification climatique et éviter les conflits croissants entre les peuples qui mènent à des migrations massives. Le documentaire se déroule sous la forme d’une balade musicale offerte par la musicienne malienne Inna Modja qui nous fait découvrir le quotidien de certains africains dont l’âpre réalité marque les esprits.

(Photo logo : Annabelle Lengronne dans Filles de joie, en salle cette semaine. © Versus production - Les Films du Poisson)