Des ateliers d’écriture pour les 100 ans du PCF

Publié le 16 octobre 2020 à 15:43

Dans le cadre du centenaire du Parti communiste français, le collectif Culture de la Fédération du Nord a mis en place des ateliers d’écriture. Ils ont démarré en octobre et dureront jusqu’en mai 2021 avec une restitution prévue en juin. Liberté Hebdo, partenaire de l’opération, publiera régulièrement une chronique autour de ces travaux dans ses pages Arts et Culture. Voici la première.

« Notre héritage n’est précédé d’aucun testament » a dit le poète René Char. Pour les 100 ans du Parti communiste français, toujours animés de l’ambition d’un monde débarrassé des rapports de domination, un « au-delà du capitalisme », fiers de l’engagement de ceux qui nous ont précédés, nous voulons avec ces ateliers montrer le Parti communiste vivant, ancré dans l’actualité, la vie, cette vie que nous voulons toujours changer... Le premier atelier d’écriture a eu lieu à Roubaix, à l’Espace Paul-Éluard. D’autres ateliers suivront dans le Nord. Du « Je me souviens ... » à la manière de Georges Perec, écrivain oulipien, au travers de photos d’époque ou d’objets évocateurs à l’anaphore (reprise du même mot ou groupe de mots au début de phrases successives) pleine d’espoir et d’avenir, nous vous livrons ici quelques lignes des écrits des participant·es :

Je me souviens... Je me souviens de la lecture des Communistes d’Aragon qu’un ami de lycée m’avait ramené de la Fête de l’Humanité. Militant depuis longtemps, il m’a fait découvrir l’histoire de ce parti que je ne connaissais qu’à travers différentes lectures... Je me souviens de ma première Fête de l’Humanité, André m’avait emmenée. C’est là que j’ai adhéré au PCF. Il y a environ 30 ans. La Fête de l’Humanité évoque pour moi la foule, la fête, l’Internationale, les débats d’idées, les spectacles, la vie, la joie de se rencontrer, d’échanger et de se retrouver. Je me souviens du bâtiment dans lequel nous sommes, je passais tous les jours devant sans savoir ce que c’était. « Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes. » J’ai eu cette chance là. Je me souviens... Nous sommes quatre jeunes communistes qui décidons de créer un groupe FTP dans le lycée tout en continuant nos études. Ce sera le « Groupe René Laforge » du nom d’un jeune normalien de Dijon fusillé par les Allemands. C’est le début de mon engagement dans la Résistance, un engagement qui continue....

Ici, lignes d’anaphores (petit assemblage confectionné à partir des différentes anaphores) :

Nous, militants, issus d’une riche histoire de luttes. Nous, communistes avec tous pour plus d’humanité. Nous, communistes, garantirons un emploi pour tous. Moi, communiste, j’aimerais que les jeunes reçoivent des formations. Le communisme c’est l’argent remis à sa place. Ancien, je rêve : les jeunes engagés, unis dans la lutte, avec mon parti. Nous, nous remémorons notre passé. Nous, nous préparons l’avenir. Une société plus juste moins méprisante entre classes sociales, qui le fera, ce sont les communistes.