Le Figra débarque à Douai

Un atout pour élargir l’offre culturelle de la ville

par Christophe FORESTIER
Publié le 22 janvier 2021 à 16:47

C’est en 1993 que le Figra est créé et s’implante au Touquet. Depuis, la station balnéaire avait l’habitude d’accueillir le festival du documentaire. Cela est révolu. Une nouvelle ère s’ouvre à Douai. Pour le plus grand bonheur des organisateurs et de leurs hôtes.

Festival international du grand reportage d’actualité et du documentaire de société (Figra), va désormais se tenir dans la cité Gayant, avec une première édition du 26 au 30 mai.

George Marque-Bouaret, délégué général du Figra.
© Christophe Forestier

Une aubaine

Ce déménagement, un peu contraint par la municipalité touquettoise qui souhaitait renouveler sa programmation culturelle, est vu comme une « aubaine » par George Marque-Bouaret, délégué général de l’événement, qui y voit une opportunité pour faire vivre le festival et œuvrer à son futur développement, saluant « l’engouement douaisien ». L’organisateur veut à tout prix garder le contact avec son public. Dans cet objectif, il prépare cette édition 2021 « avec optimisme », explique- t-il, en souhaitant que les conditions sanitaires permettent l’accueil du public en présentiel. « Notre festival est conçu comme un lieu d’échange avec le public et nous aurons à disposition l’ensemble des infrastructures douaisiennes pour nous adapter » se réjouit-il. Précisant que si les conditions l’imposent, le festival sera reporté, « toujours dans cet esprit d’accueil et d’échange, qui figure dans notre ADN ». En attendant, le travail d’organisation et de sélection des documentaires se poursuit. « Nous peaufinons notre sélection, avec l’espoir de l’annoncer dans la seconde moitié de février, et ainsi de lancer les invitations des réalisateurs et documentaristes pour garder le relationnel qui nous est si cher. »

Outil d’éveil et d’ouverture

De son côté, la ville ne cache pas sa satisfaction. Auriane Aït Lasri, adjointe en charge de la culture, souligne que cela permettra un travail transversal entre tous les services de la mairie pour étoffer l’offre culturelle de la ville. En effet, de nombreux services municipaux comme la jeunesse, la cohésion sociale ou l’éducation vont travailler de concert pour la bonne tenue du Figra. Pour la ville, cet événement est un outil d’éveil et d’ouverture de sa jeunesse au monde qui l’entoure. « Dans cette optique, l’accueil du Figra répond à un souhait de mise en valeur de ses infrastructures culturelles et de renforcement de sa politique culturelle », explique l’élue.

Auriane Aït Lasri, adjointe à la culture de Douai.
© Ph A

Le festival s’inscrit donc dans une volonté politique d’élargir son offre culturelle pour le grand public. Un projet d’ouverture d’une médiathèque municipale est dans les cartons de la mairie. La ville confirme ainsi sa volonté d’élargir la dimension culturelle, une question « primordiale » pour Auriane Aït Lasri qui se réjouit d’un budget municipal conséquent et à même d’améliorer le rayonnement de la ville dans la région.

600 à 800 nuitées

« Nous avons la volonté de pérenniser cette présence du festival dans la ville, à ce titre nous avons une convention jusque 2024 avec les équipes de George Marque-Bouaret » dit-elle, expliquant avoir pris les premiers contacts en septembre 2020 et vivre cet accueil comme l’aboutissement de ce dialogue constructif et motivant. Un dernier aspect est à souligner. La jeune élue espère que le Figra aura des retombées économiques pour la ville. Une fréquentation du parc hôtelier de Douai comprise entre 600 et 800 nuitées est envisagée. Autre atout : la position géographique de Douai, à proximité de Lens, de Lille et de Paris.