En coulisse

Germinal : une grosse production

Publié le 19 février 2021 à 17:36

Dans Germinal, Émile Zola brosse un portrait du Bassin minier du Nord sous le Second Empire. Plongeant au cœur de la condition ouvrière, il exalte les luttes sociales. Depuis sa parution en mars 1885, trois cinéastes se sont inspirés de son récit (Capellani 1913 /Allégret 1953/ Berri 1993). Dans cette série de six épisodes de 52 minutes, écrite par Julien Lilti et réalisée par David Hourrègue, on retrouvera des acteurs français et italiens confirmés (Thierry Godard, Sami Bouajila, Alix Poisson, Valeria Cavalli et Stefano Cassetti). Le tournage a mobilisé une soixantaine de comédiens professionnels et un total de 2 400 figurants sur l’ensemble des sites approchés, dont 70 à Lewarde. Quant au budget, il demeure un mystère. « Nous ne communiquons jamais sur le sujet, mais il est conséquent », assure-t-on du côté de la production.

De belles expériences de collaboration

Directrice des archives du CHM, Virginie Malolepszy est tout sourire. Elle n’y travaillait pas encore, mais on lui a raconté le passage à Lewarde de Claude Berri au début des années 1990 « Il avait été accueilli par André Dubuc, notre directeur de l’époque, qui l’a emmené sur le territoire pour repérer des lieux possibles de tournage. Des objets nous appartenant (outils, lampes) avaient ensuite été reproduits pour les besoins du film. Il s’agissait d’une belle expérience de collaboration », indique Karine Sprimont, même si aucune scène du film où jouaient notamment Depardieu et Renaud, ne sera tournée sur place. Ces derniers mois, Virginie Malolepszy a de nouveau facilité l’accès aux ressources documentaires aux décorateurs. Il s’agit pour Nicolas Trabaud « d’éviter, dans la mesure du possible, tout anachronisme qui pourrait nous être reproché ». La collection du CHM étant labellisée « musée de France », aucun objet n’a cependant été mis à leur disposition. « C’est interdit sauf dans des conditions particulières, pour des expositions par exemple », poursuit Virginie Malolepszy tout en se félicitant de « la valorisation de nos fonds d’archives. Il est aussi enrichissant de voir la façon dont elles sont exploitées ».