Ce mardi 16 mai, les intervenants se succèdent à la médiathèque « L’Odyssée ». L’Académie, les associations, la Ville de Lomme se rejoignent au travers de multiples dispositifs, structures et initiatives qui convergent vers un seul but : adapter l’école à l’enfant malgré la diversité des situations individuelles et non l’inverse. L’intégration dans l’école fait donc place à l’école inclusive, au nom du droit à l’éducation et du respect des différences. La sincérité, l’enthousiasme, la ténacité sont au centre de toutes les interventions et emportent l’adhésion de la soixantaine de personnes présentes. Inévitablement, la question des moyens, bien que peu évoquée, plane sur les débats. Elle est récurrente depuis la promulgation de la loi de 2005. Cette dernière avait permis un progrès décisif : le passage de la simple « responsabilité de l’Etat », dépendante des fluctuations politiques et budgétaires, au « droit à compensation » de toute forme de handicap. Dix-huit ans plus tard, sa mise en place n’est pas terminée. Au lendemain de la Conférence nationale du handicap qui s’est tenue le 26 avril à l’Élysée, les annonces faites par le président Macron laissent les associations de défense des droits des personnes handicapées circonspectes. « Il y a quelques mesures intéressantes, mais globalement, ce sont beaucoup de déclarations d’intention, sans information sur leur mise en œuvre et les moyens alloués », résume Arnaud de Broca, président du Collectif Handicap, qui regroupe 52 organisations. L’initiative lommoise invite à une citoyenneté offensive : elle en appelle d’autres.
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