Il n’y a pas de travail plus noble selon les Grecs anciens. La terre, et ses produits, ont pourtant de moins en moins de travailleurs disponibles. Les profits, eux, n’ont jamais été aussi importants pour les grands groupes agro-alimentaires et la pression si forte sur les épaules des paysans au bord de l’asphyxie. En pleine pandémie, la chaîne, tant au point de vue logistique que de la production ou de la transformation, a été bouleversée. Le Maroilles, produit frais, a perdu des débouchés. Le département de l’Aisne en a du coup commandé 4 000 pièces pour soutenir la filière. Organiser les récoltes, trouver de saisonniers, vendre en direct... Tout le monde n’a pas fait comme Vincent Dezitter, agriculteur à Spycker, près de Dunkerque. Jouant la solidarité et la proximité, il a proposé sa production de 100 tonnes à 0,20 euros le kilo directement au consommateur. Et il a tout vendu. C’est mieux quand même que de tout jeter ou de laisser pourrir. Un exemple à suivre ?
Spycker
De la terre à l’assiette
par Franck Jakubek
Publié le 29 mai 2020 à 18:07 Mise à jour le 4 juin 2020