© Jacques Kmieciak
Grève de 1948

Des indemnisations toujours possibles pour les mineurs licenciés

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 3 septembre 2021 à 11:32

En 2014, l’État français reconnaissait le caractère illégal des licenciements imposés par les Houillères lors de la grève de l’automne 1948 réprimée dans le sang par les socialistes et les radicaux alors au pouvoir. À l’époque, 3 000 mineurs auraient été mis à la porte de l’entreprise publique ! Cette reconnaissance tardive ouvrait droit pour ces travailleurs ou leurs compagnes survivantes à une allocation de 30 000 euros en compensation du préjudice subi. En 2020, le Conseil constitutionnel élargissait aux enfants dont les parents étaient décédés, le bénéfice de cette indemnité. Chargée de l’instruction des dossiers d’indemnisation, l’Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM) précise que depuis cette date, « 201 enfants de mineurs, soit 76 nouvelles familles » ont pu bénéficier de cette disposition. Fin juin à Grenay, le syndicat CGT des mineurs du Nord-Pas-de-Calais savourait, en présence des bénéficiaires, les avancées obtenues suite à une mobilisation de plusieurs années, relayée par les parlementaires communistes à l’instar des Jean-Jacques Candelier et Dominique Watrin. Les descendants des mineurs congédiés ont en effet pu compter sur le soutien de la CGT et de leur avocat Joao Viegas. « Nous avons suivi 239 dossiers », souligne Raymond Frackowiak, son dirigeant. Et ce dernier de préciser qu’il est toujours loisible de déposer des demandes d’indemnisation auprès de l’ANGDM. 

Pour tous renseignements, contacter la CGT au 03 21 45 40 03 ou l’ANGDM au 03 21 79 48 48.