La section PCF des deux Vallées a diffusé le communiqué du PCF aux portes de l'usine ce jeudi.© Jacques KMIECIAK
Chômage partiel à Arc France

Des nuages à l’horizon

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 9 septembre 2022 à 16:28

Le chômage partiel et l’arrêt prochain de fours suscitent des inquiétudes à Arc France. Armés de propositions, les parlementaires communistes Cathy Apourceau et Fabien Roussel iront à la rencontre des salariés de ce géant de la verrerie, à Arques le 3 octobre prochain.

En 2022, Arc France réalisait «  son meilleur premier semestre depuis plus de sept ans  », selon sa direction. Au 1er septembre, l’Américain Dick Cashin, unique actionnaire du leader mondial des arts de la table, plaçait cependant en chômage partiel 1 600 salariés des professions « supports » deux jours par semaine jusqu’à la fin de l’année. Les raisons affichées ? La hausse des factures énergétiques et l’ «  impossibilité de répercuter l’entièreté de nos surcoûts au marché ». Ce mardi, le groupe a confirmé la sentence en comité social et économique (CSE) extraordinaire et annoncé la fermeture temporaire de quatre fours à froid. Des mesures qui impacteront «  le pouvoir d’achat de l’ensemble du personnel », peste Frédéric Specque, délégué syndical central (CGT) qui s’inquiète tout autant de l’annonce de « la fermeture du four D à Saint-Omer, avec à la clé une perte de 35 000 tonnes de volume. On nous dit qu’il s’agit de produits sur lesquels on ne gagne pas d’argent. Mais abandonner des segments, c’est faire le jeu de nos concurrents. L’histoire récente nous l’a démontré », poursuit Frédéric Specque pour qui « l’entreprise doit être présente sur le marché de l’entrée jusqu’au haut de gamme  ».

Le PCF aux portes de l’usine

« Même si on ne parle pas de licenciement, il faudra bien recaser les 350 salariés du four D ; ce qui ne sera pas une mince affaire. Les 500 intérimaires vont faire les frais de la situation. La direction renonce aussi à recruter. Quid de l’avenir de l’entreprise ?  » se demande-t-il. De sombres perspectives qui ne semblent guère susciter un début de mobilisation. Au nombre de 4 600 en CDI, les salariés auraient «  pris une claque  ». Le lundi 3 octobre, la sénatrice Cathy Apourceau et le député Fabien Roussel iront à leur rencontre, leur formuler des solutions de sortie de crise (entrée de l’État dans le capital d’Arc International censée garantir la poursuite d’une politique d’investissement, création d’un grand service public de l’énergie, sécurisation par le gouvernement de l’approvisionnement en gaz à un prix régulé, maintien du pouvoir d’achat). Ce jeudi, la section des deux Vallées du PCF distribuait aux portes de l’usine leur communiqué aux salariés invités à débattre de ces propositions.